samedi 4 avril 2020

Coronapente glissante 6

Mon point de départ est une expression employée par nos politiques de l'exécutif : "Je ne laisserai personne dire...". Il peut s'agir de la sécurité, des violences policières, du confinement face à la menace de Covid 19. Des sujets sur lesquels le gouvernement a fait preuve...
De quoi au juste ?

L'impression que les sujets sur lesquels s'est exercée la fermeté du gouvernement, c'est nous. Car enfin, dans une démocratie, on dit. Chacun parle pour ne rien dire ou pour débattre mais tous l'ouvrent. C'est même un des critères pour reconnaître une démocratie. "Je ne laisserai personne dire..." : l'expression est pour le moins malheureuse. Elle fait penser que le discours bien huilé, l'attitude policée cacheraient des pensées plus martiales à base d'autorité.
Et les pensées martiales, c'est un peu la tendance quand on se déclare "en guerre" contre...
Contre quoi, au juste ?

En guerre contre un coronavirus ? Ça existe une guerre comme ça ? Ou bien il s'agit encore de dramatiser le discours, de (faire) taire les opinons différentes, de faire assaut d'autorité ? Tiens, un peu comme pour l'état d'urgence, histoire d'obtenir les coudées bien franches. Encore l'impression d'avoir un gouvernement qui ne sait pas discuter...
Avec qui, au juste ?

Les actions n'ont pas été plus rapides pour autant : d'abord le confinement qui est venu progressivement après un épisode "premier tour des élections" encore bien controversé. Voir quelques opinions divergentes à partir d'ici ou ici . Je ne suis pas certain de l'intérêt immédiat de cette pétition mais il s'agit d'un sujet qui devra être débattu en fin de crise.

Les masques ont fait pleurer les soignants et rire les cyniques quand ils ont été d'abord déconseillés puis remis au goût du jour selon les disponibilités des stocks qu'on avait largement négligés. Pourquoi ne juste avoir dit qu'il y avait un os, que les politiques en partageaient la responsabilité avec des fonctionnaires ? Ils auraient pu ajouter que ce dysfonctionnement serait à discuter après la crise mais que là, il y avait urgence. Cette attitude aurait été responsable, audible, franche.

Enfin, comment éviter d'évoquer à nouveau le traitement à base de chloroquine ou d' hydroxychloroquine pour lequel une pétition est lancée ici ? Quand on en est réduit à une pétition pour faire exploiter (ou non) dans les délais un traitement, c'est le signe d'un souci de gouvernance. Si les politiques prenaient leurs responsabilités ? Nous sommes dans une situation démente où ce traitement controversé, pas complètement interdit, est utilisé à contre emploi, c'est à dire réservé aux cas lourds pour lesquels ses promoteurs indiquent qu'il ne sert plus mais qu'il faut le donner dès le début des symptômes.

Sans compter que le jour où nos gouvernants changeront d'opinion, il n'y aura peut-être plus de stocks ?
 
 

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