lundi 31 octobre 2022

Yerevan, centre-ville

 eh oui, on dit Yerevan. Erevan, c'est pour les documents en français. C'est écrit avec un Y ici, en Arménie, quand ils écrivent en caractères latins, ce qui n'est pas systématique mais plus fréquent qu'en Géorgie.

Tant que nous sommes dans les comparaisons avec Tbilissi et en ce qui concerne seulement le centre de Yerevan : les routes sont en meilleur état ainsi que les trottoirs et le centre ville en général, les sols sont plus propres - il y a des poubelles et les gens font un détour pour jeter, les mégots par terre sont rares, l'anglais est beaucoup plus pratiqué. Et Yerevan semble toute petite observée depuis son centre ville. Nous apercevons même des collines aux habitations clairsemées. Des explications sont à chercher dans trois causes : les démolitions liées aux bâtis soviétiques et à une grande politique d'urbanisation à la manière d'Haussman, les constructions d'immeubles par les Arméniens fortunés depuis le XIX°, et puis le tremblement de terre de la fin du XX.



Des véhicules de l'époque soviétique dans les rues d'Yerevan côtoient des voitures plus modernes. De nombreux véhicules roulent au gaz sur les routes de l'Arménie, comme nous avons pu le constater pendant notre trajet depuis Tbilisssi.


 Les gens traversent sur les passages pour les piétons, attendent le feu vert que les voitures respectent à peu près. C'est calme le matin malgré un nuage de pollution déjà sensible à 9 heures.

 

Ces bus sillonnent la ville. Le soir, c'est bien plein à l'intérieur ! Le tramway nécessitait un trop gros investissement, il a été abandonné et les rails recouverts. Notons le métro qui fait vibrer régulièrement notre immeuble.


Les églises, la religion tiennent une grand place. En ce soir du 31 octobre, nous avons aussi vu un groupe de chanteuses manifester leur christianisme et leur détestation d'Halloween avec tout plein d'Halleluia dans leurs chansons aux airs légers.

Ce soir, il y a foule devant l'opéra. Les affiches proposent une programmation soutenue.

 
La cascade : c'est immense, des étages à explorer consacrés à des expositions et une montée à la colline. Projet soviétique abandonné, c'est encore le financement d'un oligarque aux Etats-Unis qui a permis l'ouverture de cet espace dédié à l'art et à la ville. Depuis la terrasse du haut, une vue sur Yerevan dans la nuit.
 

Nous passons une journée dans les rues, le marché, les stands d'artisanats. Pas de musées pour nous : nous avons passé une partie de la matinée à programmer notre séjour.





 L'après-midi, nous participons à une visite guidée. Le guide nous emmène dans des coins sympathiques, bistrots, internet cafés, logés dans des cours tranquilles ou des bâtiments épargnés à l'ère soviétique.



 Ce guide nous raconte l'histoire de l'Arménie du point de vue arménien, d'un pays enclavé entre des voisins bien encombrants. Si les relations avec l'Iran et la Géorgie sont simples, les frontières avec la Turquie sont fermées, et l'Azerbaïdjan est l'ennemi.

On ne peut pas dire que cette guerre qui couve au Nord-Est soit visible depuis Yerevan. Ce soir, les gens sont dans la rue pour passer du bon temps, bien habillés, en famille ou entre amis. Les enfants foncent avec des petites voitures électriques sur une grande place qui leur est à peu près dédiée, les adolescentes se photographient en prenant des poses, les adultes déambulent ou alors fréquentent les multiples restaurants, les rues sont animées, il fait bon.







dimanche 30 octobre 2022

Quelques photos de Tbilissi



Tbilissi

 

La ville depuis la forteresse.


 Logés dans le centre touristique, nous n'en avons parcouru qu'une petite partie. Nous sommes là, mal protégés du bruit par des huisseries branlantes dans un appartement confortable pour trois. La grand fenêtre, c'est la chambre et nous entrons dans une petite cour par la porte métallique.

Les rues alentour, un lacis de ruelles où les voitures viennent se fourvoyer. La cohabitation avec les piétons est assez facile malgré une place très mesurée.

Devant la maison, une petite place avec un kiosque où une entreprise répare les tapis. A deux pas, un boulevard où la circulation est soutenue. Les passages souterrains indispensables pour les piétons, nous permettent l'accès à une partie à l'urbanisme plus organisé et l'architecture plus occidentale.

L'architecture, dans notre quartier est tout à fait passionnante. Bon, toutes les maisons ne sont pas dans cet état ; on trouve des ruines et puis énormément de cet entre deux fatigué, aux façades ternies par les ans et la crasse, aux balcons ouvragés un peu branlants quand ce ne sont pas les murs eux-mêmes qui sont étayés.







Tbilissi est un chantier indécis où des accès de modernité côtoient l'abandonné. De vieilles photos des années 1900 semblent présenter un bien meilleur état des bâtiments. Mais qui peut croire des photos ?

Tbilissi d'aujourd'hui, c'est par exemple ce pont et les bord de la rivière contenue par les quais qu'on ne distinguait pas sur les vieilles photos. A cette époque, les eaux inondaient la ville basse où se situait, par exemple, le caravansérail transformé depuis en musée historique.

Un drôle de musée : nous avons payé l'entrée parce que nous sommes des touristes naïfs mais il suffit d'entrer d'un pas décidé. Le musée, c'est seulement le rez de haussée. L'étage du haut ne se visite pas.


 Si on descend l'escalier (toujours d'un pas décidé), on trouve des boutiques dont beaucoup sont fermées ce matin. On vend dans une ambiance muséale, mélangeant facilement l'ancien et l'artisanat. Il y a même un restaurant vide qui sent les pieds (non, le fromage ?)

 Une drôle d'ambiance entre culture historique et commerce. Au fond du hall, un restaurant moins odorant et on peut accéder à un musée du vin, tout récent. Il a fallu assécher l'étage en dessous pour l'installer mais nous n'y allons pas. Pas par peur de l'humidité mais le vin, on ne l'a pas encore goûté, on n'y connait pas grand chose, on verra plus tard, et puis il commence à faire un peu faim et nous passons longtemps à l'étage du musée, à contempler objets, vêtements, photos (c'est ici qu'on a trouvé ces grands tirages de la fin du XIX et du début du XX) et des maquettes magnifiques de bâtiments de Tbilissi.

Je n'en mets qu'une en photo mais elles sont vraiment fascinantes,reconstituant à l'échelle ces bâtiments tels qu'ils étaient dans la première moitié du XX, parfois déjà décrépits malgré la beauté de leurs complications architecturales : escaliers extérieurs, balcons ouvragés, étages surplombants...

 La ville, ce sont aussi les églises qu'on découvre un peu partout, toujours fréquentées, toujours sombres, avec l'odeur systématique des bougies et parfois celle de l'encensoir qu'agite par moments un moine pas toujours aimable. Nous avons l'impression que l'ambiance est variable entre les lieux de culte, le dernier visité donnait franchement l'impression d'un traditionalisme bien affirmé.

C'est dans celui-ci qu'on a couvert les cheveux des filles, furieusement agité l'encensoir dans tous les recoins y compris l'extérieur de la porte d'entrée, où les croyants pouvaient faire le tour des tombes ou des icônes qu'ils baisaient en faisant le signe de croix avec application.


Certaines places respirent le calme. D'autres lieux sont plutôt "dans leur jus". Ces deux endroits sont voisins. A peine plus loin, cette tour ne tient plus que par la grâce pataude d'étais bien épais.

Un peu plus haut vers la forteresse, des maisons profitent de la vue sur la ville et d'un environnement dont la tranquillité n'est troublée que par les touristes qui montent à pied.

Et la vue est bien sympas, que ce soit comme ici vers les bains turcs (ces coupoles grises), ou bien l panorama du haut de la page.

La forteresse est un point de vue et un passage obligé des touristes. Mais on monte pour le paysage parce qu'on ne voit pas grand chose du monument dont il vaut mieux admirer les murailles du bas.


D'autres balades dans la ville :