dimanche 2 octobre 2022

La Virée d'antan, musée à Brassac les Mines

 

C’est une chouette visite que nous avons faite à Brassac. Nous avions repéré l’existence de ce musée dans un article des journées du patrimoine. Mais nous n’étions pas dans la région, alors nous avions gardé l’information dans un recoin de nos têtes pourtant pas trop susceptibles d’efficacité mémorielle.

De mémoire, il est question dans un musée. Ici, on s’occupe de véhicules routiers, des engins qui roulent depuis longtemps. Les plus anciens modèles exposés cette année datent du début du vingtième siècle et s’en portent a priori assez bien même s’ils se retrouvent dans un garage pour la saison.

 

 


Le local, oui, c’était un garage, depuis le début du siècle lui aussi. Il est à la fois le bâtiment du musée et un élément de l’exposition. Ici, c’était Peugeot pendant longtemps. J’ai mémorisé la date de 1904 pour l’ouverture du garage, et le lion en décoration pour un des meilleurs vendeurs de véhicules de la marque, en 1912 je crois.

 


 1912, c’est aussi la date qu’arborent certaines voitures, les plus anciennes qui sont exposées. Anciennes, mais pas vieilles, tellement elles sont rutilantes. L’une d’elles n’a eu besoin de personne pour faire le trajet depuis Paris pour participer à l’exposition.

 

 

Ce musée ne possède pas de voitures. Une association de collectionneurs s’organise pour élaborer des expositions à la belle saison, expositions dont le fond change tous les ans, chaque année déclinant un thème particulier. L’an dernier, c’étaient les américaines ; l’an prochain les véhicules de l’Est ; cette année les électriques. Comment font-ils pour pouvoir présenter un si vaste choix ? Une réponse déjà par le nombre : l’association compte environ 200 membres, et ils donnent l’impression de ne pas se limiter en nombre de véhicules, restaurés ou bien dans leur jus.

 


Naïf, j’ai été étonné de trouver autant de carrosseries avec la peinture d’antan, les taches de rouille et toutes sortes d’injures du temps. Je croyais que les collectionneurs n’avaient rien de plus pressé que de rafraîchir les carrosseries, réviser les mécaniques, en faire des engins tout neufs. Eh bien non, les avoir en l’état, roulantes le plus souvent, ça leur va très bien. Et si ça leur convient aussi de les restaurer, ce n’est pas le même coût, semble-t-il.

 


Et le thème de l’année, les véhicules électriques ? Ils ne sont pas aussi nombreux que les vrombissants mais on découvre des pépites. D’abord cette espèce de camion électrique (1937) assemblé à partir d’un châssis, d’une caisse et d’un moteur de tramway. Et il parcourait une centaine de kilomètres, chargé.

 


 Un corbillard électrique, voilà qui était bien silencieux et permettait de respirer dans la procession. Les voiturettes n’étonnent pas, elles ont soufflé l’idée à Citroën qui a mis sept décennies à la comprendre. L’américaine montée par une sorcière inquiétait le passant qui, n’entendant rien, ne comprenait pas ce qui faisait rouler la voiture. La mini moto aux deux batteries automobiles avait une autonomie à concurrencer les vélos électriques d’aujourd’hui.

 

 


Les électriques ne remplissent pas l’exposition. C’est comme aujourd’hui sur les routes, il reste beaucoup de place pour les moteurs à explosion qui sont plus nombreux. Mais une autre voie s’imaginait déjà, occultée pendant longtemps.

La galerie de photos est ici. 

Le lien pour le site du musée

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