jeudi 27 octobre 2022

Marchroutka vers Tbilissi

 Il pleut ce matin. Les rues sont inondées (j'exagère un peu), et nous ne nous sentons pas courageux pour rejoindre la gare routière à pieds. Bolt va résoudre la situation à notre avantage. Nous trouvons un taxi grâce à l'application et il nous emmène au bon endroit grâce au chauffeur et à sa bonne volonté. Grâce aussi à sa dextérité avec Google traduction : je m'étais trompé dans l'indication de la destination par illettrisme. C'est dire si nous avions peur de la pluie, nous aurions accepté de payer 22 GEL (les liras géorgiennes) alors que la course nous en aura coûté 3 et en plus nous avons pu rouler dans une des nombreuses voitures à conduite à droite qui circulent dans les rues

Départ en marchroutka, pleine, il y a même un gros, a priori religieux, qui est debout à côté de Nadine, empiète son espace vital, parle haut à une passagère qui n'en peut mais, se signe à tour de bras et descend heureusement un peu plus loin sans que le chauffeur accepte le règlement de sa course.
Il pleut encore. La buée couvre les vitres et nimbe le paysage. Les travaux pour une autoroute future s'échelonnent, tunnels, ponts, élargissements... Nous nous arrêtons à midi dans une de ces aires que nous connaissons maintenant : dans l'ordre, toilettes, restaurant plus ou moins rapide, grignotages et boissons.

 L'eau ne doit pas être rare. Comme en Turquie, les boutons poussoirs sont rares et les robinets sont réglés pour laisser couler un filet. Côté hommes, côté femmes, on découvre le même plan avec des demi cloisons qui montent un peu plus haut que la taille pour ménager à peine d'intimité aux WC à la Turque.

 

 

Et c'est tout de suite le début de l'autoroute. Maintenant on roule sans ralentir et la pluie semble derrière nous. Le paysage n'est plus vert mais beige. Nous parcourons un plateau ondulé limité par un long massif de collines et il fait soleil enfin.

La gare routière de Tbilissi est une immense foire d'empoigne où les véhicules s'agglutinent. Les taxis guettent les passagers échappés des marchroutski. Nous apprenons ainsi les tarifs : les véhicules hybrides coûtent deux fois plus cher que les vieilles bagnoles - en principe car un taxi nous a proposé un prix de Tesla. Bolt est plus simple et moins cher mais il ne faut pas trop craindre. Comment dire ? A 80 km/h en agglomération, je serre les fesses. Il n'y a pas eu besoin de traduction, nous ne nous sommes pas dit grand chose avec le conducteur. Nous l'avons libéré quelques centaines de mètres avant notre logement parce que la rue était bloquée par des travaux.

Qui dirait, en regardant cette photo, que nous sommes dans le quartier touristique ? La fenêtre est celle de notre chambre. Ce logement, nous avons mis un moment pour le trouver. Si la photo de son descriptif était celle de la porte d'entrée, il fallait d'abord pousser une vieille porte métallique qui nous cachait l'existence de la courette qui semblait a priori bien plus grande.


 Mais ça y est, nous sommes entrés. Après avoir logé dans un espace minuscule à Koutaisi, nous nous trouvons maintenant au large dans cet appartement de deux pièces, sombre, refait un peu à l'arrache, mais superbement placé dans le quartier touristique. Parce que les touristes ne manquent pas à Tbilissi, et les hôtels, les caves à vin, les boutiques à souvenirs, les restaurants sont nombreux. C'est la foule.



 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire