mercredi 19 octobre 2022

Avion

 


Un moyen courrier, c'est un monde particulier, avec l'ambiance d'un bus en fin de journée. A l'intérieur, il y a foule. Des bébés braillent, en pleurs bruyants, consolés par les mamans ou les papas à parts égales (mais c'est plutôt la maman qui va nourrir ou changer). Des familles plus nombreuses aussi, guidées par le père en charge de tous les passeports, beaucoup de femmes voilées. L'impression de départs en vacances, de retours dans la familles.


On dort, on parle fort, les hauts parleurs grésillent les messages à peu près inaudibles que personne ne prend la peine d'écouter dans ce brouhaha continu. Je me tortille un peu sur mon siège parfaitement inconfortable. 


L'avion vole plus bas que les longs courriers, survole les Alpes pendant un long moment, une mer de montagnes décorée de cumulus, avec quelques plaques de neige, on profite du paysage. Sur la fin, il s'agit plutôt d'une mer de nuages de plus en plus agrégés. Un joli front crée une rupture en forme de falaise entre deux couches.


La descente révèle les lumières d'Istanbul, les bateaux dans la rade, les jetées du port, les embouteillages des autoroutes, puis les quartiers se distinguent. Là, dans ces maisons que l'éclairage public nimbe joliment, des gens doivent souffrir de la proximité de l'aéroport. On atterrit.
D'abord la navette pour rejoindre ls bâtiments de l'aéroport. On en profite pour confirmer que notre change à Lyon n'était pas bien intéressant, mais on n'a pas changé beaucoup là-bas et, ici, l'attente nous décourage. La douane passe rapidement malgré la foule, tous les guichets sont ouverts et les douaniers semblent efficaces et peu aimables.


A la sortie, les rabatteurs de taxis n'insistent pas devant notre allure décidée. Pas de mérite, nous avons lu que les bus étaient en face de la sortie. Les voici, tout proches qui nous accueillent pour 100 LT, soit 8 € quand même : il y a une cinquantaine de kilomètres pour la place Taksim.


Le bus attend d'être plein pour partir. Depuis l'avion, les embouteillages des axes routiers ne nous laissaient pas d'illusions sur le temps qu'il nous faudrait pour gagner notre destination.  On roule au pas à Istanbul, quand on roule.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire