Réveil trop tôt ce matin. Ou plutôt, nous nous sommes couchés trop tard après avoir téléphoné à Doryce et puis surtout avoir lu trop longtemps alors que nous aurions mieux fait de dormir tout de suite. Ce matin, on a un peu l'impression de tirer notre fardeau dans la montée.
En tout cas, le muezzin a fait son boulot ce matin. Un chant harmonieux, pas du tout la complainte trop amplifiée des mosquées que nous connaissions en Afrique du Nord. Il était un peu plus de six heures, le jour allait mettre encore une bonne heure avant de nous révéler la façade toute proche de l'immeuble en face. La circulation est déjà repartie dans les rues, on l'entend bien.
Notre appartement est un tout petit studio, c'est à dire une chambre avec une porte sécurisée ( ! ), un coin cuisine avec réfrigérateur et une salle de bains. Alors qu'il n'y a pas de balai ou d'aspirateur, la présence d'une raclette à côté de la douche nous a étonnés jusqu'à ce qu'on réalise que l'évacuation se fait mal, tellement mal que l'eau s'évacue lentement, très lentement, tellement lentement qu'elle attend paisiblement la raclette pour partir. Bon, à partir de maintenant, on utilisera le minimum d'au pour s'épargner la raclette... peut-être.
Si la douche nous fait des misères, si le bruit de la porte d'entrée qui claque trop fort nous dérange la nuit, l'emplacement est judicieux. Nos balades se feront aujourd'hui à partir de notre home, et il y a beaucoup à voir.
Je n'avais pas réalisé qu'Istanbul était bâtie en relief. On monte, on descend sans cesse. Ah, et puis il a plu cette nuit. Il tombe encore un petit crachin qui va s'atténuer en journée.
Place Taksim, le tramway nostalgique sur lequel des passagers clandestins font un bout de chemin sans déranger les forces de l'ordre en masse. Ca ne rigole pas, les uniformes sont nombreux et les armes apparentes, jusqu'aux mitraillettes. A priori, ce n'est pas l'endroit où se faire voler son portefeuille.
Les rues luisent sous la pluie. Le matin est plutôt tranquille, l'affluence, ce sera pour l'après-midi et la soirée. En ce qui concerne les voitures, c'est difficile tout le temps, sauf peut-être la nuit ?
Les rues sont sillonnées par des travailleurs qui utilisent parfois des charrettes à bras ou bien des diables sur lesquels d'immenses sacs de toile de jute son fixés. Les sacs trainent par terre, ce qui est bien pratique pour freiner dans les descentes, mais la dépense physique est sans doute considérable.
Ces escaliers extérieurs sont courants à Istanbul. Certains ne terminent pas leur course vers le sol. Le trottoir est occupé par des étals de petites ventes ou bien des ateliers. Nous avons ainsi vu un rémouleur travailler.
Et puis à terre ou un peu partout, c'est le domaine des chats, innombrables, protégés ou bien tolérés, on les retrouve sur des bâches, des chaises de bistrots. Ils sont souvent nourris et bénéficient parfois d'un abri.
C'est drôle de voir en bonne entente ces femmes voilées et d'autres à l'habillement occidental très recherché, avec un peu d'ostentation dans la féminité. Ah, et puis les pansements sur le visage (surtout pour les filles) ou autour du crane (pour les mecs scalpés) est un bon indice de la présence de centres de chirurgie esthétique.
Nadine, scotchée devant une boutique de chocolat, n'a évidemment pas résisté. Il était bon ce chocolat.
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