Allez, aujourd'hui, c'est bouddhisme. Koya-San, c'est une ensemble monastique à une soixantaine de kilomètres au sud d'Osaka, en montagne.
Les japonais peuvent y venir en touristes, en pèlerinage, en moines, en novices (élèves-moines) à l'école, en historiens, en morts entiers ou partiels (oui, oui, j'explique un peu plus loin)...
Koya-San, fondé au neuvième siècle, est un lieu historique renommé fondé par Kobo Daishi (774-835) à l'époque de l'introduction du bouddhisme et de l'écriture au Japon.
Quand on arrive, on abandonne la voiture sur le parking du haut, à une extrémité de l'ensemble, et on entame la visite.
Ca, ce n'est pas le premier temple mais, lui au moins, il rentre dans le cadre. L'autre était si imposant que jamais je n'aurais pu le faire entrer dans l'image.
Alors je préfère collectionner quelques photos ci-dessous, prises en naviguant au hasard entre les multiples temples, les pagodes, et le village.
L'alliance du bois des bâtiments et des arbres centenaires... Une alliance dangereuse si on en juge par les multiples incendies qui ont détruit temples et pagodes et ont nécessité des reconstructions.
Une roue de bois bague le temple cylindrique, des barres permettent de pousser et on fait ainsi le tour du bâtiment.
Un carnet permet de collectionner les calligraphies que proposent les temples. Le moine va appliquer aussi plusieurs tampons et la date de la visite.
Cette curieuses habitude du tampon imprègne le Japon : on trouve ainsi des tampons aux aires des routes, dans certaines gares, dans des lieux touristiques.
Ces parois coulissantes sont tout simplement habillées de feuilles d'or puis peintes. L'esthétique est exceptionnelle et la photo interdite. J'ai craqué.
A Koya-San, le cimetière (Oku-no-in) est un des hauts lieux de la spiritualité au Japon. C'est le plus grand cimetière du pays avec près de 200 000 tombes dont la plus ancienne est justement celle de Kobo Daishi dans une crypte désormais enchâssée dans son mausolée.
L'endroit est étonnant, Immense, dans une ambiance de pierres, de mousses, d'arbres et de moustiques proches du mausolée.
Eh oui, Oku-no-in "vit" encore. Des entreprises sont affichées ici. Est-ce par exemple leur fondateur qui aurait choisi de faire de son tombeau une ode à son œuvre ?