dimanche 10 août 2025

Iles

 Imabari et son grand port à peu près vide  une superbe gare maritime, trois portiques pour les ferries, des quais à perte de vue, de grands bassins, et tellement peu de bateaux.

Tellement peu de passants dans les rues.il y a bien un centre ville, des bars et des restaurants fréquentés, nous avons repéré des jeunes en groupes dans des restaurants, des habitués dans d'autres établissements, mais ce sont les rues qui nous étonnent, des rues où il n'y a presque personne l'espoir et pas grand monde le matin. Imabari donne l'impression de ne pas être florissante, plutôt un peu fatiguée, avec des magasins désormais fermés, des maisons parfois branlantes ou même écroulées et, quand même, d'autres bien entretenues, des grands hôtels, la gare des supermarchés et des marchands de pneus.

Parce que nous avons un souci avec un pneu. Il faut le changer. Mais c'est un Bridgestone et le premier garage auquel on s'adresse ne commercialise pas cette marque. Le second est une petite entreprise vieillotte dont les gérants auraient l'âge de la retraite. On en voit de ces entreprises familiales qui disparaîtront quand leurs propriétaires les abandonneront.

Ici, on nous dit que notre coupure ne risque rien, qu'on pourrait continuer comme ça.

Enfin, le troisième garage dispose des bons pneus, prend la précaution de téléphoner au loueur et change le pneu en une demi heure.

Il est à peu près onze heures quand nous retournons à l'hôtel pour libérer les chambres et c'est un peu trop tard pour le tour en vélo que nous envisagions, d'autant qu'il ne fait pas très beau, avec du gris dans le ciel et quelques gouttes.

On se balade en voiture - encore. Les paysages de ces îles boisées sont splendides. On ne sait plus trop où est la mer, où est la terre, d'où viennent les cargos qui passent de temps en temps et expliquent le fond sonore de moteurs.

Si Imabari n'était pas animée, les îles semblent endormies, pas toujours en bon état, avec des terrains abandonnés, quelques épaves de voitures ou de bateaux assiégées par la végétation, d'anciens chemins se bouchent, des déchets sont mal dissimulés sous les branches, la rouille pas si discrète.

Il fait gris, ça n'arrange pas l'impression d'abandon.

Le restaurant de midi ne paie pas de mine mais c'était bon, le café avec desserts pris un peu plus loin était bien plus onéreux, le musée des pirates tout à fait bon marché.

Ces pirates n'en étaient sans doute pas vraiment. C'est simplement qu'ils tenaient les îles et faisaient payer un droit de péage aux bateaux de passage, mais ils faisaient aussi du commerce avec d'autres régions du Japon, ainsi que le Chine ou la Corée et semblaient effectuer une sorte de maintien de l'ordre assez militaire mais j'imagine aussi une sorte de prémices aux yakuzas. Voir ici.

Nous continuons la balade en suivant les ponts qui s'appuient où ils peuvent et parfois enjambent un îlot avec une belle tonture.

Notre guest house est très jolie, très fréquentée, notamment par des cyclistes venus faire le parcours que nous avions prévu, aménagée de façon traditionnelle. Il y a le bassin à carpes et le jardin japonais, les chambres avec tatamis et futons et une cuisine bien aménagée avec un gestionnaire accueillant.














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