samedi 16 août 2025

Himeji, son château

 


Tu parles d'un accueil ! Pour un premier aperçu des lieux, voici les fesses d'un sumotori dans une galerie commerçante proche du château. On vient juste de garer la voiture (parking couvert - on n'aura pas trop chaud en reprenant la voiture). En tout cas, c'est une belle anamorphose.


Et le château est tout près. Attention : ce qu'on remarque ici, c'est le donjon. Le château lui-même est beaucoup plus étendu. Le parc à ses pieds faisait partie de l'enceinte. Il fait un lieu de promenade agréable ; les photographes sont nombreux à capturer des souvenirs.


Bien sûr, tout le monde veut avoir visité Himeji dont le château est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Dire qu'il y a du monde serait un euphémisme. 


Alors la visite se fait selon un circuit bien ordonné destiné à canaliser le flux des visiteurs. Et ça fonctionne, sauf pour le donjon dans lequel c'est la cohue. Le défi était de trouver des perspectives vides et c'était tout à fait envisageable dans les premiers bâtiments, les rescapés de la cité ancienne aujourd'hui disparue.


Ces charpentes de bois blonds, ces murs de plâtre blanc ne bruissent plus des femmes qui occupaient les lieux, dames de compagnie, servantes... Il est difficile d'imaginer une occupation dans ces bâtiments si esthétiques.


La ville a souffert des bombardements de la seconde guerre mondiale mais le château fut épargné. Il a nécessité un gros effort de restauration dans les années 1950. Le voici maintenant, un décor de cinéma qui n'a pas connu la guerre.


Toute une stratégie défensive était intégrée à son architecture. On craignait le feu et l'ennemi, on n'imaginait pas les bombardements, le seul moment chaud dut dans les années 1868 (je crois) lors d'un ultime affrontement entre les troupes loyalistes et les derniers partisans su shogunat qui s'étaient réfugiés dans ce symbole de leur grandeur passée.


On y raconte aussi l'histoire de cette princesse qui se maria plusieurs fois (fut mariée plusieurs fois ?), fut malheureuse à peu près partout sauf au château où elle connut l'amour ; et elle était vêtue de magnifiques kimonos dont les estampes témoignent. Alors, on en a reconstitué assez librement deux exmples.


Puis on approche du donjon par des chemins compliqués et toujours très esthétiques. A l'intérieur, les visiteurs quittent leurs chaussures comme dans les demeures japonaises, des chaussures qu'on chausse à nouveau pour les allées ensoleillées.



Prière de se baisser pour franchir les portes. Il n'y a plus personne pour vous couper la tête derrière.


J'ai tenté de donner une idée des proportions. Là, on a une porte et des visiteurs mais aussi la partie du mur en grosses pierres sur laquelle le donjon tout blanc perche ses six étages.


C'est un des quelques châteaux en bois qui subsistent au Japon. Beaucoup ont été reconstruits en préservant leur esthétique extérieure mais en maçonnerie. Ici, le donjon tient encore sur deux piliers monumentaux qui ont été changés quand on a démonté puis remonté le bâtiment.


Ces toitures compliquées, toutes en courbes, font beaucoup pour la beauté des bâtiments. Ici, les poissons en céramique protègent de l'incendie.


Le donjon et la ville à ses pieds...


Le donjon n'avait pas pour fonction d'être un lieu d'habitation. C'était le lieu dernier où on concentrait les ressources militaires, les armes, les provisions...


Quand même, j'ai plutôt réussi à vider les lieux de leurs visiteurs. On dirait que nous étions tout seuls pour faire la visite. Juste une métaphore parce que j'y ai vu un décor et je n'ai pas réussi à imaginer ce château vivant, avec plein de monde partout durant les siècles du shogunat. Trop de monde à l'intérieur ? Pas assez de traces de vie ? Un circuit trop contraint dans une restauration trop parfaite ? 



Une allée à emprunter pour aller visiter le jardin. L'espace est un luxe, l'espace ne manquait pas.


Les bonsaïs sont arrosés, entretenus avec soin, les carpes se portent bien, les jardins respectent l'esthétique traditionnelle et sont de toute beauté. Il manque des photos mais c'est que j'admirais, béat - ou alors que des jardins, j'en avais vu d'autres et que je ne voulais pas de redites.


Aïe, je n'ai pas retourné les photos suivantes. Elles sont prises avec mon téléphone et - je n'en connais pas la raison - elles ne sont jamais redressées automatiquement.


Je souhaitais laisser quelques liens pour davantage d'explications sur ce lieu que j'ai bien mal raconté. Il va falloir tenter le QR code pour profiter d'informations supplémentaires - et en français en plus !





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