dimanche 24 juin 2018

La côte sud de Minorque

Traversée depuis Pollença


Nous avions prévu une journée pétole, tout au moteur mais nous avons eu la patience de supporter des moments à moins de 3 nœuds (enfin, nous étions parfois réfugiés à l'intérieur pour ne pas voir ça !)  puis le vent a été coopératif à partir de la fin de la matinée et nous avons accéléré progressivement jusqu'à 5 nœuds à l'approche de Minorque. Sous le vent de l'île, on pouvait aller plus vite mais il s'agissait plutôt de trouver un point de chute. La cala que nous envisagions était barrée en grande partie par des bouées de protection des plages, nous avons donc continué jusqu'à Son Saura.
 
C'est très joli, avec des fonds moitié sable moitié posidonies, une grande plage très fréquentée, une autre couverte de dépôts des herbiers échoués en épaisseur, des côtés rocheux surmontés de maquis et des pinèdes en arrière plan.

Son Saura


 
Balade sur la grève sur des paysages marins de toute beauté, une eau transparente servie par des fonds variés, herbe, rochers, ou sable ; et des rochers dentelés par l'érosion.

 
Vent de sud aujourd'hui.  Nous ne sommes pas abrités mais faisons confiance à l'ancre. On reste. Si on partait, il faudrait aller assez loin se mettre à l'abri, changer donc de coin et manquer la découverte de cette côte. Et puis nous partageons la soirée avec Paul et Marie-Christine. Nous discutons à propos d'un poisson inconnu qui tourne sous la coque et serait même un peu agressif. Un baliste, d'après eux : un poisson des mers chaudes dont le nid serait peut-être proche. On voit aussi au moins deux espèces de raies.

 
Quand le vent se sera calmé, nous aurons ainsi le temps d'une grande promenade jusqu'au village, un peu plus de 3 heures aller retour en marchant d'un bon pas et en se trompant de chemin de temps en temps, surtout au retour quand il s'agit de (re)trouver le sentier le plus direct et éviter les indentations de la coque suivies par le sentier des chevaux.
 

 
Nous aurons ainsi longé des longs murs qui limitent des champs où un paysan range des ballots de paille, apprécié l'ombre des pins ou le soleil direct au milieu du maquis, retrouvé les criques rocheuses à l'eau claire jusqu'à la curieuse cabane blanche de la Cova dels Pardals (pas trouvé beaucoup d'infos sur le lieu). 
 
 
A quelques mètres, un escalier permet de descendre dans une grotte aménagée en bout de cala jusque sous la maison.
 
 
Une barque peut se glisser dans un passage étroit entre deux quais, sous une trappe qui ouvre le plancher au dessus. C'est discret depuis la mer, insoupçonnable depuis la grève.
 
 
Nous ne sommes pas allés jusqu'au port de Tamarinda. C'est peut-être une erreur, il aurait sans doute été intéressant de voir ce bourg mais nous nous sommes contentés des quartiers résidentiels autour de Cala Bosch. En plongeant dans le premier supermarché, nous nous sommes dispensés de la suite en alourdissant le sac.
 
 
Le soir, nous nous sommes retrouvés à trois bateaux. Voilà qui nous change de notre autarcie subie depuis un mois. 

Nous rentrons assez tard dans un bon clapot provoqué par un vent du sud plus important que prévu. Heureusement, ça se calmera dans la nuit pour le nord prévu demain, assez fort en journée.


Mitjana


Un certain nombre de contraintes vont organiser notre journée :
- nous avons envie de partir
- le vent est prévu de nord, avec des rafales assez fortes, d'autant plus qu'on va vers l'est
- il s'agit de faire avec le weekend qui va mettre sur l'eau plein de barques, pneumatiques, bateaux de location et baigneurs.
Donc, nous n'irons pas loin mais nous irons vite malgré un ris dans la grand voile. Nous visons la cala Mitjana qui semble jolie, sableuse au fond pour accueillir l'ancre dans de bonnes conditions dans les rafales de vent qui vont nous débouler dessus dans la journée. C'est réussi. Nous sommes seuls le soir quand le vent se calme et pouvons explorer les environs, pénétrer en annexe dans une grotte voisine, marcher sur les sentiers au dessus d'une ancienne carrière de pierres de taille, profiter de l'environnement paisible de l'avant saison.


Nous passerons la nuit à deux bateaux. Une belle anglaise est venue ancrer à côté.



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