lundi 26 juin 2023
Deux étapes pour revenir
samedi 24 juin 2023
La Capte
vendredi 23 juin 2023
Instruments du vent pour la fête de la musique
Trois jours. On s'habitue. On a testé le mouillage, il tient. Le vent, il y en avait davantage mardi matin. Alors ce soir, on pourra s'endormir malgré les rafales, les grincements du mouillage sur le davier, les mouvements du bateau. Le catamaran trop proche n'étant plus là, on est tranquilles de ce côté aussi. En ce qui concerne la fête de la musique, c'est raté. L'an dernier, nous étions à cette occasion à Campomoro où nous profitions d'une représentation à côté de la tour
C'est moins réussi cette année.
Ce temps d'Est devrait continuer jusqu'à demain soir avant de tourner rapidement à l'Ouest. Mais la houle restera encore un moment de ce côté, elle aura bien profité de ces quelques jours de vent pour gonfler et il lui faudra encore un moment pour se calmer. En attendant, il faut qu'on se protège des deux côtés, pour le vent et la houle.
Du coup, voici nos choix pour jeudi (quatre jours) :
- On file vers Toulon mais il faut faire la route avec un vent de force 6 ou 7 et rester deux ou trois nuits au port. Partir samedi n'est pas assuré à cause d'une houle d'Ouest probable pour passer le cap Sicié même si le vent faiblit. Pas top.
- On se réfugie au port de Porquerolles s'il y a de la place, ce qui n'est pas assuré. Mais il faudra aller se réfugier à la Capte demain, ce qui implique une route avec un vent de Nord-Ouest de force 5 à 7. Pas top.
- On file au port d'Hyères s'il y a de la place, ceci pour éviter la houle d'Est de cette nuit. Et demain, on se met à l'abri à La Capte pour plusieurs jours, sans doute jusqu'à dimanche.
- Enfin, au cas où la houle soit plutôt SSE qu'Est (deux météos ont deux opinions différentes à ce propos), on va mouiller à la Badine et on y supporte la houle en espérant en être protégés, le vent d'Ouest fort et, vendredi soir, la musique de la plage. Mais il serait facile de migrer vendredi vers la Capte toute proche puisqu'il n'y aurait plus de houle d'Est, remplacée pas de l'Ouest. Celle qui pourrait nous gâcher la navigation dimanche.
Il ne reste plus qu'à décider.
mardi 20 juin 2023
Porquerolles, en plein dans l'Est
L'atmosphère semble métallique : le gris du ciel contre le gris de l'eau, les verts sombres de la végétation et le beige des plages n'y peuvent rien.
Il ne fait pas beau. Nous nous mettons à l'abri des rafales qui déboulent par moments de l'Est. Deux jours s'annoncent ainsi à devoir patienter.
Autour de nous une douzaine de catamarans, des bien grands. Je me demande s'ils sont ici parce que les ports n'ont pas la place pour les accueillir ou si leurs propriétaires n'envisagent pas que leur mouillage vienne à faiblir. Il y a sans doute un peu des deux.
C'est le genre de raisonnement qui me vient spontanément quand je remarque les bateaux qui, ce matin encore, étaient mouillés devant la digue du port, le nez au vent et la poupe vers les cailloux. Une situation que je trouve inconfortable quand le vent est modéré mais tout à fait dangereuse quand il est soutenu. Et les prévisions météo ne laissaient aucun doute quant à l'évolution pour la journée.
Beaucoup sont partis maintenant ; certains nous ont rejoints de l'autre côté de la baie. Nous sommes plus éloignés des restaurants du port mais davantage protégés ici. Enfin, on l'espère.
La journée du lundi se passe bien, la nuit sera plus soutenue.
Il n'est plus trop question de dormir mais plutôt de faire des quarts de veille jusqu'au lever du jour. Ça souffle en rafales. Un catamaran est venu mouiller trop près et il nous inquiète un peu. Les bateaux ne restent pas droit sur leurs chaines dans le lite du vent mais abattent d'un côté ou de l'autre avant que leur mouillage les redresse. Ces allers-retours sont d'autant plus importants quand le vent, comme ici, peut être détourné par les reliefs et venir en rafales de deux directions. Les catamarans légers et perchés n'évitent pas comme les monocoques surtout en acier, bien enfoncés dans l'eau. Si notre ancre lâchait, on pourrait le percuter et on ne pourrait pas allonger notre mouillage en cas de besoin : il n'y a plus la place.
Et le vent se renforce au matin avec quelques gifles qui prennent le bateau de côté. On les entend arriver avant de les sentir quand elles nous bousculent. On veille. C'est le premier gros temps au mouillage de la saison mais il est soigné. Quelques bateaux ont dérapé, d'autres ont changé de place pour être mieux protégés.
Alors la traversée ?
Ce texte a été écrit, c'est le cas de le dire, au fil de l'eau, quand je pensais à attraper le téléphone.Les quelques images ajoutées à Porquerolles en se battant avec la connexion internet.
D'abord les options en ce qui concerne la traversée de retour sur le continent. On la fait avec du vent pendant la journée de samedi et davantage de mer ? Ou bien tout au moteur mais dans des conditions plus calmes dimanche après une étape à Cargèse ? Cargèse, c'est tentant et puis ça raccourcit la traversée elle-même d'une dizaine de milles. Mais le vent de travers pendant la journée de samedi, c'est bien aussi si ça peut nous éviter autant d'heures de moteur. Il resterait cette houle à supporter. On est un peu dedans au mouillage de la pointe de la Parata où on la subit, amortie, depuis hier.
En démarrant, on ne sait pas encore. Le choix se fera à l'observation des conditions de mer à l'extérieur du mouillage. Nous levons l'ancre. Le passage entre les iles Sanguinaires et la pointe de la Parata est toujours aussi beau et alors c'est le choix de la traversée. La mer n'est pas si grosse devant les Sanguinaires et nous avançons bien avec deux voiles. C'est parti.
Mais la mer grossira un peu après avec deux houles qui nous secouent bien volontiers, le vent est lui aussi plus soutenu que ce que nous anticipions et on avance autour de 5 nœuds jusque vers 20 heures quand le vent refuse un peu. Ça avance toujours à la voile pure, mais plus pour longtemps a priori. L'avantage c'est que la mer semble s'assagir un peu.
Avant minuit, nous aurons rentré le génois, mis un ris à la grand-voile pour lui éviter de battre. Nous voilà vent de face au moteur.
Deux heures. Où irons-nous ? Au plus court, c'est à dire vers le cap Lardier à 46 milles ou vers Porquerolles à 59 milles ? La première option est plus courte de 2 ou 3 heures et il faudra faire 21 milles demain. La seconde nous permet de nous reposer demain : nous ne serons pas obligés de nous déplacer pour nous protéger du vent d'est prévu et des 2 mètres de houle de Sud que la météo prévoit.
En attendant, nous n'avons pas tout à fait le temps prévu pour cette traversée. Ce vent de face par exemple, eh bien il devait être de dos avant de tourner Est ou Nord-Est pour la fin.
Jusqu'au matin, nous attendrons le vent prévu. Le lever du jour se fait avec un souffle de Nord-Est, pas suffisant pour arrêter le moteur mais il nous permet d'établir deux voiles qui vont un peu aider. La mer s'est bien calmée : nous pouvons poser nos affaires sur la table sans risquer qu'elles se jettent ailleurs. Et puis il fait soleil. Après la nuit sombre c'est agréable. Il y avait quand même un avantage à l'absence de lune, c'était la présence des étoiles.
Ce sera Porquerolles. Nous avons déjà dû nous dérouter deux fois dans cette direction pour éviter deux bateaux et le vent est plus facile sur ce cap.
Le vent force à l'approche de l'île du Levant. Ça souffle bien et on avance autour de 5 nœuds. Nous n'avons pas vu autant de voiliers en mer en Corse. C'est dimanche, les gens sont sur l'eau entre les îles. Les gens sont aussi aux mouillages de Porquerolles qui sont bien occupés. Il y a heureusement de la place. Et nous devons nous préoccuper du coup de vent d'Est annoncé pour demain. Ça va être la fête !
vendredi 16 juin 2023
Les Sanguinaires
Escale technique à Ajaccio
mardi 13 juin 2023
Chiavari
Nous sommes à peu près à l'emplacement du vieux port romain. Il est noyé depuis longtemps et nous n'en distinguons aucun indice . Ce que nous voyons, ce sont des étendues de posidonies et quelques tâches claires que nous espérons être du sable pour l'ancre.
Ça tient dans les rafales qui descendent des reliefs. Le temps est orageux. Pas sûr que nous descendions à terre dans ces conditions. Peut-être ce soir quand ce sera plus calme ?
Comme le réseau téléphonique fonctionne mieux qu'hier, nous en profitons pour prendre des nouvelles d'autres bateaux en balade. Tous subissent le même marais barométrique et le vivent à leur manière.
Sur Bliss, ils font le gros dos sous la pluie et patientent. L'équipage de Galileo essaie de solutionner un souci au moteur assoiffé de liquide de refroidissement. Sur Pao, ils attendent qu'un chantier les grute pour régler un problème d'anode d'hélice qui s'en va toute seule.
C'est pas toujours simple la navigation.