vendredi 16 juin 2023

Escale technique à Ajaccio

La baie est assez grande pour accueillir une flotte. Le souci c'est qu'il y a foule. Entre les bateaux sur corps morts, les espaces réservés pour une zone pétrolière et, surtout, les endroits où le fond est trop important, il nous faut longtemps pour trouver un espace où nous poser.
L'endroit n'est pas le plus esthétique que nous ayons pratiqué entre les immeubles et la quatre voies dont le bruit doit couvrir l'orage mais il est temps de faire les courses. Et puis nous devrions être à la fois à l'abri du vent du nord annoncé et de la houle d'ouest. à condition de ne pas être délogés par les autorités parce que la zone est annoncée réglementée, c'est à dire gérée selon les besoins du port ou des affaires maritimes. Il n'y aurait rien à redire s'ils nous demandaient de partir. D'autant que certaines cartes, il faut bien l'avouer, indiquent la zone tout à fait interdite au mouillage.
Pour les courses, c'est pratique : le supermarché et la station-service sont accessibles en annexe, on trouve des poubelles. Il n'y a que l'eau qui se révèle difficile à approvisionner.
La visite de la ville est assez rapide. C'est une grande ville avec une circulation automobile dense.
Un projet de piétonnisation du centre se met en place. Le centre, rues, arcades, place d'armes, références répétées à Napoléon, le marché et ses produits corses, et le musée Fless, sa collection vertigineuse de peintures italiennes dont on sort avec le tournis. Ajaccio, c'est pour se mettre à l'abri mais la visite elle-même ne nous a pas semblé justifier d'aller jusqu'au fond de cet immense golfe, ce qui représente deux heures de navigation.
Et nous avons même reçu la visite des autorités locales : le commandant du port et deux gendarmes maritimes rien que pour nous et les quelques bateaux alentour, venus gentiment nous mettre en demeure de partir demain matin quand un pétrolier doit venir au quai le plus proche. Etonnant. On a plutôt l'impression d'une opération de routine mais, comme on est respectueux des règles et des gens qui travaillent, on se décide à filer  maintenant sur une zone de mouillage proche, beaucoup moins protégée. Seulement, elle ne nous plait pas du tout, on a de la peine à y trouver notre place, le clapot n'est pas agréable ; on revient à notre emplacement et on en partira demain matin, comme promis.
La traversée du retour commence à s'anticiper avec la météo qui est assez particulière cette année, entre petit temps dépressionnaire et fronts orageux. L'impression qu'il ne faudra pas manquer la fenêtre quand elle se précisera, peut-être ce weekend.

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