Il faisait brumeux,
humide et calme quand nous avons quitté la rade de Portoferraio très
tôt le matin. La brume, elle s'est légèrement levée et puis est
revenue de manière insidieuse, nous empêchant de voir ce qui se
passait autour de nous. Une visibilité limitée qui nous a caché
Capraia, puis la Corse dont nous n'avons deviné les reliefs qu'à 4
milles de distance (multiplier par deux, enlever un dixième du
résultat pour obtenir approximativement la distance en
kilomètres...).
C'était joli, ce
paysage délavé, les hauteurs du Cap Corse en fond, Macinaggio qu'on
devinait tout en bas, au ras de l'eau.
Macinaggio : un
grand port de plaisance qui a servi de prétexte à l'installation
d'une bourgade tranquille, du moins en cette saison. En été, les
touristes sont tondus à la chaine comme ailleurs. En attendant, ceux
qui viennent là pour la plage ou la randonnée peuvent côtoyer les
locaux qui se connaissent, se saluent, discutent devant l'école, au
supermarché, à l'épicerie ou aux terrasses....
Des maisons du temps
du port de pêche, il en reste quelques unes, et on voit aussi des
pavillons "sous-sol, étage, balcon, gazon", quelques
immeubles bas. L'habitat assez dispersé se poursuit dans les terres,
sur les pentes.
Un panneau
indicateur signale Saint-Florent à 66 kilomètres par la route. Pour
nous, il est à 28 milles en faisant le tour du Cap Corse. Ce serait
notre prochaine étape.
Pour l'instant, il
est question de s'abriter du vent d'ouest (encore). Il parait que les
deux extrémités nord et sud de la Corse sont les endroits les plus
ventés de France. En tout cas, on n'ira pas tenter le passage du cap
aujourd'hui. Et avec d'autant moins de remords que les environs sont
superbes.
Le chemin côtier
qui part de Macinaggio vers le nord longe des plages couvertes de
banquettes de posidonies bien blanches, la mer bien bleue, les
pointes rocheuses, quelques îlots proches et là-bas, au loin,
Capraia. Elbe se devine aussi.
Il faut marcher un
peu pour profiter des points de vue. Nous ne sommes pas les seuls à
le savoir. Les randonneurs défilent sur le sentier. Il y a aussi les
gens qui trimbalent un tapis et parfois un parasol pour aller
s'allonger plus ou moins solitaires sur une des plages.
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