Nous n'étions jamais venus planter notre ancre de ce côté nord
de l'île Sainte Marguerite. Nous sommes à l'abri du vent de sud, et
sans doute un peu préservés de la foule qui comble les eaux des
Lérins en weekend. Un peu seulement...
Si, ce qui est drôle, c'est quand l'un de ces plaisantins de la manette de gaz, après avoir chahuté tous ses voisins à l'arrivée, se retrouve lui-même à danser, parfois de ses propres vagues. Piètre revanche. Mais un petit sourire quand même, voilà !
Et l'île en elle-même. A deux pas de Cannes, à condition de faire ces pas sur le pont d'une navette régulière, c'est un parc botanique, une plantation de pins, chênes verts, quelques eucalyptus, et puis les cystes, myrtes, fougères, pistachiers lentisques, acanthes... Je frime, là, sachant que je ne m'en souviendrai plus dans deux jours.
L'espace est quadrillé par des allées bien droites à l'ordonnancement militaire et aux noms révolutionnaires. Une citadelle loge un centre d'hébergement de groupes et un musée. Deux restaurants donnent sur l'eau. Avec ça, un village limité à quelques maisons, un chantier naval important, un espace ornithologique favorisé par un étang d'eau salé, quelques restes de blockhaus, des gens qui viennent se baigner, pique-niquer, faire la fête...
Cannes est toute proche. Nous voisinons donc avec de gros yachts plus ou moins oisifs occupés par des employés occupés eux-même à rincer, ranger quelque chose en permanence pendant que leurs patrons (du moment ?) cherchent à quoi s'occuper en passant du verre au jet-ski et en dédaignant le toboggan installé pourtant avant leur lever.
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