samedi 11 juin 2022

Porquerolles

 

 
Porquerolles, ce n'était pas prévu aujourd'hui. Ce matin, après un tour au port d'Hyères (gasoil, courses, filtres pour le moteur), nous avons choisi d'aller à la Badine, au sud de la Capte, au pied de la presqu'île de Giens. L'endroit semblait bien tranquille, nous savions une belle balade qui fait le tour du promontoire pour rejoindre les ports du sud en passant par de chouettes paysages.


Et puis on a remarqué l'installation d'une scène accompagnée de sa sono sur la plage. Danger : décibels en liberté cette nuit ! Je plains les riverains mais nous ne nous montrons pas du tout solidaires. Il s'agit d'un sauve qui peut personnel qui consiste à remonter l'ancre et traverser le bras de mer pour rejoindre l'île en face.


Là non plus, ce n'est pas tout à fait tranquille, non. Avec tous ces bateaux au mouillage, on a un peu l'impression de nous retrouver dans un camping mais c'est le début d'un weekend de juin, alors l'affluence est bien compréhensible ici après quelques jours de mauvais temps. Et il n'y a pas de sono.
Nous serions bien allés nous promener à pieds mais nous n'avons que trois genoux pour deux. La balade est courte au milieu des visiteurs de l'île. Ce sera pour demain.


En attendant, soirée au mouillage. La nuit tombe après un coucher de soleil éblouissant. Commence le défilé des annexes vers la ville. Les retours se feront dans la nuit et il faudra rechercher son bateau au milieu des autres, éclairé par une seule lampe réglementaire au sommet du mat, comme à peu près tous, ce qui ne facilite pas l'identification. Un peu plus tard, c'est le moment des inévitables fêtards bruyants sur charter qui, c'est standard, plafonnent vers deux ou trois heures du matin.


Porquerolles, l'île aux vélos. Les locations sont multiples, les cyclistes sont partout dès l'arrivée des premières vedettes du continent. Le matin, c'est également le moment des plaisanciers du port qui se suivent en file indienne, leur serviette à l'épaule, une trousse de toilette à la main, direction les sanitaires. Ne pas les confondre avec les équipages des régates de bateaux traditionnels qui se massent devant le yacht club. Un ponton un peu encombré est réservé à ces beaux yachts qui se préparent pour leur sortie. Ce n'est pas toujours simple, entre quelques pannes de moteurs et les manœuvres  de ces immenses grand-voiles. Parfois, on devine un propriétaire bien âgé soudé à la barre tandis que les équipiers se répartissent les taches.







Durant la journée, ils vont se balader au large, les voiles déployées, superbes. Est-ce pour eux que cette pub magnifique a été affichée ? Si vous êtes vraiment dans la panade, on est là ! Euh... C'est pas un peu trop tard ?


De notre côté, nous retrouvons les chemins de l'île, si possible un peu à l'écart des vélos et des groupes organisés de randonneurs. La technique se répand partout, dans les bâtons en alu des randonneurs et les moteurs électriques des cyclistes.


Le soir, les innombrables terrasses du village bruissent des commentaires des équipages des régates : refus de priorité, mauvais virements, habileté stratégique sur skipper... C'est plus intime dans certains cockpits où le rosé est débouché dans un entre-soi sympathique.

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