lundi 6 juin 2022

Un aller retour à Martigues

 Eh oui, il faut déposer Persée et sa maitresse en profitant de ce vent d'Est qui va nous propulser à bonne allure vers le golfe de Fos. C'est une belle navigation sous un ciel à peine voilé. Du vent comme il faut pour bien avancer, on pourrait se croire sur l'Atlantique mais la mer un peu courte et hachée nous rappelle que la Méditerranée a son caractère.

Le moteur est sollicité pour remonter le chenal face au vent et au courant de marée (eh oui, même en Méditerranée !) et il ne nous fait pas le coup de la panne. C'est bien aimable. Ca ne durera pas.

Une nuit seulement à Martigues, le temps de faire un peu de lessive et le vent aura changé, plein ouest avec une prévision de renforcement dans les jours à venir. Nos passagères n'auront pas le temps de se prélasser ce matin parce que nous repartons à deux pour faire de la route dans la journée. La chatte va passer de Charybde en Sylla, c'est à dire d'un bateau qui remue à un sac à dos trop vitré pour le soleil de Martigues. Sur la route du retour, la voiture sera climatisée. Ouf.


Pas besoin de climatisation pour nous dans le vent naissant de la mi journée. Nous sortons du golfe de Fos au moteur et faisons route  vers l'Est en supportant une grosse baisse de régime toutes les demi heures. Il nous faudrait résoudre cette panne. Quand le vent est assez établi pour nous permettre d'avancer à bonne allure, c'est changement de préfiltre à gasoil au programme. Et l'ancien est passablement encrassé. La source de la panne ?

Ce n'est pas le moment de vérifier : nous avançons plutôt bien mais les voiles battent quand la mer fait rouler la coque. Va-t-on supporter un peu d'inconfort et surtout la fatigue du matériel jusqu'à deux ou trois heures du matin comme nous l'avions évoqué en privilégiant la rade d'Hyères pour aller nous abriter du mistral ? Au large de la Ciotat, on craque. Quarante milles suffiront pour aujourd'hui, nous virons pour un long bord vers le Bec de l'Aigle qui signale l'entrée de la rade.

Bon, il y a du monde qui s'est mis à l'abri. Quelques 35 bateaux si notre décompte est correct. Et ça roule. C'est fréquent à la Ciotat : une petite houle vient prendre les carènes par le travers et balancer, balancer...

Donia nous confirme que nous avons bien évité les posidonies. Ces herbiers grandissent en prenant tout leur temps et les ancres cassent leurs ambitions en une nuit. Il vaut mieux piocher dans le sable pour faire moins de dégâts.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire