jeudi 2 juin 2022

Premiers essais

 Mardi, ça y est, le bateau est à l'eau. Il flotte. Le moteur a démarré et nous a conduits à notre place, tranquilles, tranquilles... 1/4 d'heure de manœuvres sans coup férir. C'est bon signe pour la suite, non ?


La suite, c'est le lendemain, mercredi 1° juin. Et pour passer de mardi à mercredi, il a fallu compter sur le dynamisme nocturne de Persée, la chatte qui vient nous rendre visite pour des vacances qu'elle n'apprécie pas vraiment. Elle se cache ici sur le lit arrière.


Et le matin, la brume n'est pas seulement dehors. Les neurones sont atteints aussi.

Le temps ne nous donne pas envie. On va attendre que le soleil disperse l'humidité. Deux heures plus tard c'est beaucoup mieux et nous descendons doucement le chenal.

Il fait beau, le moteur ronronne, ça file bien et puis l'engin fait des caprices et ça file moins bien et puis voilà qu'il s'arrête, le bougre ! Et quand on veut le redémarrer, il s'emballe. C'est la panne.

Il s'agit de revenir. Le port est à une bonne demi heure de navigation en amont, face au courant. Nous allons faire la distance en démarrant le moteur par intermittences, par tranches d'un peu moins d'une minute, juste le temps de prendre notre élan puis de continuer sur notre erre dans le silence jusqu'à l'arrêt, et de recommencer à de nombreuses reprises jusqu'à la darse de mise à l'eau. Ouf !

Enfin, ouf, c'est vite dit. Il semblerait que le circuit de retour de gasoil que nous avons installé ne soit pas au top. Pour info, un moteur diesel aspire davantage de carburant que ce qu'il consomme. Le surplus est renvoyé vers le réservoir. Nous, nous avions branché ce retour sur le préfiltre. C'est peut-être pas bon, du tout. C'est peut-être la fôte à ce branchement que nous avons des problèmes. Et la journée va se passer dans les modifications et les odeurs de gasoil avant de s'apercevoir de l'absence d'une goupille de retenue sur le câble d'accélérateur bloqué au maximum.


Jeudi, deuxième essai : cette fois-ci nous sortons du chenal, du port, et même du golfe de Fos. La mer nous secoue un peu, le vent n'y met pas du sien, le moteur est en test. Il fonctionne malgré quelquees baisses de régime temporaires qui doivent être étudiées pour nous tenir en éveil.


La chatte n'apprécie pas du tout mais pas du tout. Elle a trouvé plusieurs petits recoins où se mettre à l'abri.


Avec le moteur à essayer, la mer qui nous remue et le vent qui nous repousse, pas question d'aller trop loin. Ce sera le havre de Morgiret sur les îles du Frioul, un mouillage a priori protégé des vents de sud Est prévus avec de la houle. 


Nous sommes arrivés en début d'après-midi. C'était à peu près plein et on a tourné longtemps pour trouver un endroit où nous poser. Et après, déjeuner, sieste, contrôle du moteur, révision de l'annexe...

Pendant ce temps, de nombreux bateaux sont retournés vers leur port. C'est plus tranquille maintenant. La calanque de Morgiret, c'est une des plus fréquentées. Avec du sable pour les ancres, de la place, des parois brûlées par le soleil et une petite plage au fond, c'est une carte postale de la Méditerranée et les plaisanciers en profitent largement.  Nous aussi. On est cassés, on élimine l'idée d'une balade à terre pour se rabattre sur un apéro.


Pourvu que la nuit soit bonne.




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