dimanche 19 juin 2022

J'sais pas quoi faire

Ben oui. Notre projet initial était la Corse côté Ouest et un bout de Sardaigne du Nord Ouest. Nous sommes en Corse où le temps est bien agréable au mouillage. Dans quelques jours, nous aurons de la houle, les vents s'orienteront autrement et nous devrons faire des choix. 

Pour l'instant c'est pas très net. D'autant que nous devons trouver une nouvelle batterie pour le panneau solaire, la précédente étant complètement hors service. Comme le panneau solaire alimente principalement le frigo, la situation est grave. Nous devrions être lundi à Propriano pour les courses/l'eau/une bouteille de gaz/la lessive/le plein de gasoil/ poser les poubelles. Oui, faire des mouillages n'a pas que des avantages. On accumule les déchets et on épuise les réserves depuis quelques jours.

Nous sommes bien passés à Calvi et à Cargèse mais notre mouillage était éloigné du bourg. Ajaccio ou Propriano nous permettraient de rester à quai le temps de quelques achats dans les environs.

Pourquoi éviter les ports ? On y trouve la sécurité d'un abri et on peut faire des rencontres, laisser le bateau le temps de visites, voire louer une voiture.

Mais d'abord nous n'avons pas les moyens de payer une centaine d'euros pour deux nuits, le temps qu'on peut rester assez souvent pour une escale. Et puis les rencontres nous plairaient davantage que la promiscuité. Enfin, et la Corse en est un exemple flagrant, nous nous posons au milieu de paysages magnifiques qui sont souvent des points de départ de chouettes balades.

Alors les ports, ça reste exceptionnel. Ce samedi matin, nous sommes partis de notre mouillage de la pointe de la Parata pour longer les îles Sanguinaires où nous aurions pu mouiller, là aussi dans un environnement assez grandiose. Ces lieux ayant servi de retraite de quarantaine pour les marins rentrant d'Afrique, j'imagine qu'ils ne devaient pas les révérer particulièrement. On ne distingue désormais que des murs et un enclos sous le phare, là où était construit un lazaret.

La traversée du golfe nous prendra plus de deux heures à la voile, doucement, jusqu'à l'anse Cacao. Je triche. C'est l'anse Cacalu mais je l'ai vue transcrite en cacao sur une carte et ça m'a plu. Ce nom va lui rester. Pourtant, rien ne fait penser au chocolat dans cette caldeira bien ronde bordée de parois abruptes couvertes de maquis. Pas sûr qu'on puisse descendre pour une balade vers la tour génoise proche ou sur la pointe de Castagna (châtaigne ?)

Ben si, on peut descendre. Il faut traverser la baie en annexe vers la pointe Ouest où on découvre même un petit renfoncement entre les rochers qui va faire office de port miniature pour notre pneumatique. De la, un sentier ombragé grimpe vers la tour génoise en travaux puis le chemin continue vers le cap. Les chênes lièges laisseront la place à des arbustes plus bas et bien tordus. Le temps ne doit pas toujours être si clément qu'aujourd'hui.

De retour au bateau, nous aurons des nouveaux voisins. La baie est courue ce weekend. Les gros catamarans Atalante.com sont en force.


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