mardi 14 juillet 2020

Ile d'Elbe (1)


Trois grandes baies indentent la façade sud d'Elbe. Dans la plus grande et la plus à l'Est, un petit port bien joli, bien sympathique, nous sert de base dans l'anse de Margidore près de Lacona. Nous allons y rester deux jours. Pas au port, mais au mouillage devant, maintenant qu'on a compris où il y a du sable (c'est bon pour l'accroche des ancres) et où les herbes longues couvrent des roches et des failles (c'est assez mauvais pour l'accroche ou alors on se retrouve avec l'ancre coincée et difficile à récupérer). Nous nous étions d'abord installés au mauvais endroit et sommes venus ensuite plus près du port sur un coin bien comme il faut.


Il faut aussi apprendre les règles des bateaux qui commencent à être nombreux, été oblige. Il semble que les italiens quittent leur mouillage entre le milieu et la fin de la matinée pour aller vivre leur vie de marins en mer ou dans des mouillages plus précaires où il fera bon pique-niquer tranquilles. Ils reviendront en deuxième partie d'après-midi pour la nuit. On trouve des places entre 10 heures le matin et 15 ou 16 heures. Arrivés de notre traversée au petit matin, c'était trop tôt et nous n'avions pas le choix de l'emplacement.

Pour les jours prochains, il s'agira de profiter de ces habitudes locales pour gérer nos mouillages. Un aperçu rapide de la météo prévue pour ces prochains jours nous incite à penser que nous pourrions  bien rester une semaine sur l'île avant d'avoir des conditions favorables pour la quitter.

Il va falloir trouver aussi bien qu'à Lacona, à la racine de la péninsule du même nom. Après le petit port (charmant - où on peut laisser l'annexe sans souci), la zone touristique présente l'intérêt très relatif de campings (piscine, musique toute la journée), d'hôtels et de boutiques à touristes, ainsi qu'une épicerie bien pratique.


Il faut aller plus loin pour rejoindre la partie protégée par une réserve nationale où les véhicules à moteur sont interdits et les chemins bien agréables, à la fois pour l'ombrage procuré par les arbres et la vue qu'ils proposent sur les environs : les baies Stella et Lacona, les îles Pianosa, Monte Cristo, Giglio, au loin la Corse qui barre l'ouest d'un bleuté lointain.


On finit sur des sentiers de maquis en bout de péninsule mais, avant, on aura marché sur de beaux chemins bien ouverts, bien carrossables (mais il n'y a pas de véhicules), ombragés, que nous imaginons avoir été aménagés pour des domaines privés du temps où on plantait des eucalyptus un peu partout quand on était riches (voir les îles des Lérins). Près de l'extrémité de la péninsule, les arbres sont diversifiés et tordus par le vent, asséchés par l'été. Puis ils restent bas et forment un maquis opiniâtre et piquant. A nous d'imaginer les fleurs probables du printemps.


L'apnéiste Jacques Mayol s’entraînait tout près d'ici pour vexer les dauphins au siècle dernier. Il semble que son fils accueille les résidents dans un domaine proche. D'ailleurs, des groupes de plongeurs, il y en a qui partent tous les jours du petit port voisin. Une grosse barque propose des excursions, deux bateaux appartiennent à une association qui organise des croisières avec observation des cétacés (garantie ?).

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