mercredi 29 juillet 2020

Le Sicié et La Ciotat



Aujourd'hui, ménage. C'est le moment de décrasser la cuisinière, laver les sols, secouer les tapis... Nettoyer, ranger pour éviter de passer son temps à le regarder. Lui, le cap Sicié. Il se voit de loin, de très loin. C'est un grand machin massif qui domine les environs et s'enfonce dans la mer. Quand il fait mauvais, que le vent souffle, la mer devient dure dans les parages et il vaut mieux s'écarter assez loin du cap.

Quand il fait calme comme aujourd'hui, on le voit durant des heures avec l'impression de ne pas s'en approcher. Il met longtemps à défiler, sombre, abrupt avec quelques éboulis, deux ou trois constructions pas engageantes. Certains le connaissent bien et vont se blottir à son pied avec leurs embarcations pour pêcher ou passer un moment. Nous l'évitons. Moteur parce qu'il y a peu de vent et... ménage !

Quand la paroi du Sicié a enfin glissé vers l'arrière, nous trouvons les Embiez, une île privée mais ouverte aux visites, un chouette endroit, côtes rocheuses, petites plages, balades à terre. Nous allons plus loin, vers la Ciotat.


Ce port industriel, ses chantiers navals se sont reconvertis. Les grandes installations visibles de loin sont dévolues au yachting de luxe, et ça marche. La Ciotat a réussi sa reconversion. Et la France concentrerait presque la moitié de la flotte mondiale qu'on voit se rassembler dans la région pour certains évènements comme le festival de Cannes ou le grand prix de Monaco...


La Ciotat se gentrifie un peu. Les estivants sont là en nombre aux terrasses du port et dans les rues étroites de la vieille ville. Des immeubles sont refaits. Il reste pourtant cette ambiance particulière d'une ville qui n'est pas encore entièrement tournée vers le tourisme : maisons de quartier, écoles, centre culturel, locaux associatifs ou syndicaux, cinéma, et les rues ne sont pas encore toutes tapissées de boutiques à fringues et de bistrots. Ca va venir, bien sûr.


La Ciotat offre aussi l'avantage de proposer une grande baie pour mouiller à l'abri du vent et à peu de distance du centre ville. Nous nous y abritons pour la soirée de mardi et tout mercredi parce que la météo prévoit du vent de face. Nous préférons attendre jeudi pour avancer vers l'ouest. Mais l'autre particularité de la Ciotat, c'est l'espèce de petite houle insidieuse qui fait rouler les bateaux dans cette baie et ne facilité pas le sommeil. C'était le cas cette nuit. D'où vient-elle, cette houle ? Le temps est calme et pourtant on se retrouve à se cramponner dans notre lit. Dire que les bébés semblent contents d'être bercés ainsi. En ce qui nous concerne, on apprécie beaucoup moins.



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