dimanche 19 juillet 2020

Ile d'Elbe (2)


Notre fréquentation des mouillages nous fait éviter d'entrer dans les ports. Ceux-ci offrent de nombreux avantages mais coûtent trop cher pour nous (particulièrement en Italie mais la France n'est pas mal non plus) et, s'ils permettent plus facilement les rencontres, ils imposent également une promiscuité qui ne nous attire pas trop. Et puis, en été, il faut bien les occuper ces touristes. C'est ainsi qu'on subit les avanies des animations de masse, la foule. Un côté où les Italiens peuvent faire très fort...


Il nous arrive de mouiller à proximité. Quand ils ne sont pas artificiellement gagnés sur la mer comme Solenzara, en Corse, les ports ont été bâtis de manière progressive dans des coins déjà abrités. S'ils ne prennent pas toute la place disponible, on peut profiter partiellement de l'abri de la côte.
Marina di Campo, Porto Azzurro, sont à la fois des ports et des lieux de villégiature avec une petite ville qui aligne des boutiques mais conserve son bâti traditionnel plus ou moins remarquable.


A Porto Azzurro, la forteresse espagnole fait vaguement oublier son rôle de pénitencier (c'est fou ce qu'on a pu déporter sur les îles), une citadelle bien décrépie et sans charme. Les banlieues grandissent. L'environnement est superbe (on est sur Elbe quand même : côtes rocheuses, plages, pins, maquis et montagnes).


Portoferraio est "la capitale" de l'île : cette ville possède une grande rade bien protégée et un joli port en arc de cercle abrité par les hauteurs de la vieille ville où l'architecture militaire est omni présente.  C'est aussi là qu'arrivent la plupart des ferries du continent et c'est mins joli et beaucoup plus puant. Une pollution olfactive et sonore dont les habitants souffrent sûrement.


Parce qu'à Portoferraio, tous ne vivent pas directement du tourisme et c'est bien agréable d'être dans un endroit où il y a une vie sans nous, les passants. Certains endroits sont gris, les rues peuvent être étroites, l'hôpital est un bâtiment grisâtre surmonté de ce qui n'est pas un trampoline mais sans doute une zone d'atterrissage pour hélicoptère qui présenterait l'avantage d'isoler du soleil. Napoléon a laissé des traces dans la ville et dans l'île mais je ne suis pas certain que les ados qui jouent au foot dans un terrain coincé sous les vieilles casernes y pensent encore.


A Portoferraio, nous sommes venus plusieurs fois. Nous savons où nous mettre, nous connaissons ce vieux quai abandonné où nous pouvons laisser l'annexe avant de nous faufiler entre des vieux bâtiments industriels pleins de courants d'air et de déchets pour nous retrouver sur la route, devant un grand supermarché et à peu de distance du port et du centre ville. C'est bien pratique.


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