vendredi 31 juillet 2020

La Ciotat



La première fois que nous avons baladé notre ancre vers la Ciotat, nous avons mouillé dans l'anse du Mugel, une échancrure dans le rivage coincée entre la digue du port industriel et le Bec de l'Aigle, un gros massif plissé vu de la ville, une falaise depuis la mer. L'anse du Mugel, ce n'était pas un bon mouillage avec des gros blocs qui pouvaient coincer l'ancre sous une eau très claire. C'était assez tranquille, du moins dans mon souvenir.


L'anse est désormais interdite aux bateaux, les chantiers du côté de la ville se sont reconvertis dans le yachting de luxe. Du côté du Mugel, il reste de grands terre-pleins, des bâtiments immenses et désaffectés, une histoire empoussiérée qu'on va reconvertir en un "yachting village". Des engins de chantier sont déjà là. Les ambitions de la ville se lisent dans les immeubles déjà construits dans le voisinage, le front de mer, le début d'un quai d'honneur...


L'anse du Mugel existe toujours avec sa petite plage où on ne se soucie pas plus de distanciation physique que sociale. On y vient à pied, en couple ou en famille, avec son matériel, une planche, un parasol, un siège, des palmes ou une glacière. La petite robe blanche côtoie le voile, tous ont envie de passer un bon moment sur le sable ou les rochers, et de se baigner dans une eau limpide sous les pins. On est loin de la plage stérile : on trouve des arbres et de l'ombre, et même le restaurant évite de manger tout l'espace. 


Pour les promeneurs, l'entrée du parc du Mugel, c'est à côté, avec des allées enfouies dans la végétation. Certains se trouvent une clairière pour lire, d'autres grimpent aux belvédères de bec de l'Aigle par des sentiers de calades.






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