lundi 22 novembre 2021

Cacao, un dimanche matin

Cacao, pour un premier dimanche libéré !


Les restrictions dues à la pandémie sont allégées en Guyane où la situation sanitaire est sur une tendance à l'amélioration. La cinquième vague n'est pas encore arrivée ici et dimanche 21 novembre 2021, eh bien c'est le premier dimanche libéré du confinement qui s'imposait aux Guyanais de la zone orange.

Pour nous, c'était prévu, nous allons à Cacao.

C'est un lieu où les Hmong se sont installés dans les années 1977. Voir le lien ci-dessus. 45 ans après, le village semble à la fois prospère, laborieux et dénué d'ostentation. La semaine y est sans doute tranquille, tout comme ce dimanche matin à 8 heures quand nous arrivons. La foule, ce sera pour plus tard quand les visiteurs en masse auront investi les restaurants et leurs files d'attente.

Pour nous, c'était l'ouverture, un moment encore bien calme. Nous étions les premiers à commander notre soupe au milieu des préparatifs. Bonne la soupe ! Une institution que nous n'avions pas pu approcher à Javouhey, le deuxième bourg Hmong, plus proche de Saint-Laurent. Là-bas, le confinement limitait l'accès à un seul établissement devant lequel la file d'attente était rédhibitoire.

Là, on n'attend pas. On a quand même le temps de visiter les stands d'artisanat tout proches où acheter des tissus, des sacs, des photos prises dans la nature guyanaise (orignaux parce que tirés très flashy avec le parti pris de faire ressortir le travail sur les couleurs au tirage).

Un peu plus loin, le marché. Euh... Les Hmong vendent ailleurs sur les marchés de Cayenne entre autres lieux, ce qui limite l'extension du marché aux produits disponibles. Il est donc tout petit ce marché. Pour s'approvisionner, ce n'est pas indispensable de venir jusqu'ici ; par contre, pour la salade de papayes, nous avons même eu droit à la démonstration de la recette (il aurait fallu noter : je n'ai à peu près rien retenu, hors la gentillesse gaie de la dame).




Balades dans le bourg et ses maisons de planches noires, outillages, poules, quads ou pickups aux roues marquées par la latérite, beaucoup de voitures garées dans les rues, la gendarmerie...




L'église et la messe dominicale très suivie : les officiants sont en blanc bien repassé, les fidèles entrent et sortent librement pendant l'office et les chants puis repartent en belle voiture ou en camion plateau fatigué.



Dominique nous montre ses collections d'orchidées, de poissons et de serpents. C'est le deuxième herpétologue qualifié que nous rencontrons en Guyane. Il y a de quoi être fasciné par la culture de nos guides et les bêtes mais j'aime bien les admirer derrière une vitre. Pas tout à fait vrai, certains serpents s'habituent au contact et à la manipulation (pas pris dans les mains, pas envie de les laisser tomber par terre).

Une grand mère placide. Elle bouge peu ses quatre mètres. Embêtant : elle n'a pas voulu manger depuis cinq mois.

Je savais que les chats étaient liquides. Eh bien les serpents le sont également ! La tête est bien à l'abri.




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