mardi 16 novembre 2021

Cartes


 L'office du tourisme édite une carte de Guyane assez détaillée. Bien content de l'avoir trouvée : je me perdais dans les localisations, entre Camopi et Apatou que je confondais, aux deux frontières du territoire, le premier voisin du Brésil, le second en face du Surinam.

En ce qui concerne les réserves naturelles, ce n'était pas plus précis, j'avais une vague idée de l'emplacement des Nouragues, je savais placer Kaw, et c'est à peu près tout. Quant à l'île du grand Connétable, j'en ignorais l'existence.

Ce n'est pas que je sois beaucoup plus savant, non, mais je mesure un peu mieux maintenant l'étendue de mon ignorance des choses de la Guyane. Papillon et Seznec ne sont pas les auteurs de guides touristiques bien précis.  Kourou à elle seule, emplissait l'imaginaire.

Je ne savais pas non plus que la Guyane se comportait en île coincée contre l'Amérique du Sud, une espèce de territoire (post)colonial français, une presqu'île ouest européenne subventionnée et emplie de Renault Dacia et de produits Carrefour où j'imagine volontiers le gasoil importé de Fos sur Mer. Il faut aller aux frontières ou chez les Chinois pour trouver des produits brésiliens, un peu de bière surinamaise.

Les marchés proposent des produits locaux, bien sûr, fruits, poissons, viandes, plats. Mais j'ai goûté une galette saucisse en premier plat tout prêt à notre arrivée. Les prix tiennent compte de la prime des fonctionnaires, 40 % qui semblent renchérir le coût de la vie des autres. Mais encore une fois, tout vient d'Europe, et même les déchets à recycler, ne repartent-ils pas là-bas dans le retour à vide des containers ?

Quelques villes. Cayenne, l'européenne, se vit sous le soleil et les embouteillages par manque de routes neuves. Les voitures y sont trop nombreuses, les transports en commun lacunaires, le train n'existe pas. Kourou la moderne au Nord, Montsinery et Regina sont bien plus paisibles. Les autres, accessibles par avion ou pirogue, je ne les connais pas.

A part un weekend à Saint-Laurent du Maroni, la coloniale, une ville de quarante ou cinquante mille habitants, ou davantage, je ne sais pas... Le beau mouillage sur le Maroni... C'est le seul port en eau profonde de Guyane,, au contraire du port de Cayenne que la drague doit entretenir en permanence. Presque trois heures de route entre les deux. Je me demande ce qu'est devenu le cabotage qu'on mentionne jusqu'au milieu du vingtième siècle.


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