jeudi 30 juin 2022

Porto Palma de la Caprera

Cette année, c'est la première fois que nous sommes coincés durant deux jours. Le vent s'est installé Ouest sur les Bouches de Bonifacio, nous ne pouvons les franchir pour une remontée sur la Corse. Comme nous avons décidé de ne pas aller plus loin vers le Sud, il nous faut donc attendre que les conditions s'améliorent. Demain. Le phénomène venteux est très localisé sur les extrémités Sud et Nord de la Corse.


C'est ainsi la première fois que nous sommes coincés à bord. Je ne suis pas descendu hier. Il est arrivé plusieurs fois que Nadine reste à bord pendant une journée entière. De mon côtyé, j'ai toujours pu aller me balader. C'est un peu une forme d'hygiène personnelle - enfin une forme d'hygiène impliquant de la poussière collée sur la sueur est-elle de l'hygiène ? Ces journées limitées au bateau ne sont pas très variées : navigation, bricolages, beaucoup de lecture, un apéro systématique du soir.


Marcher permet d'explorer de nouveau endroits. Avant-hier, j'ai vu un serpent de l'île de San Stefano, un beau sombre, plus d'un mètre de longueur qui traversait la piste devant moi, 17 heures 30. Il m'a fait réfléchir à mes balades dans les sentiers oubliés, là où je ne vois pas bien où je pose la sandale. Il a aussi répondu à une question que nous nous posions quant à leur présence sur les îles.

Nous sommes maintenant sur une autre île, Caprera, davantage fréquentée. Le bateau est accroché à un des corps morts disponibles dans la baie et nous sommes bien tenus dans les rafales qui ont fait souffrir les élèves de l'école de voile qui sillonnent les eaux pendant la journée. Hier, le sujet était sans doute la découverte du vent (fort) et de l'eau sur le principe de dessalages fréquents. Les bateaux de sécurité voltigeaient entre les équipages qui faisaient ce qu'ils pouvaient. Certains ont donné l'impression de passer davantage de temps dans l'eau et parfois à la poursuite de leur coque chavirée qui partait au vent. D'autres s'en sortaient mieux. Les derniers sont revenus trainés par les bateaux de surveillance. Le matériel et les élèves ont cherché leurs limites.

Demain, ce sera la dernière soirée sur les îles de la Maddalena : nous irons mouiller entre les îles Santa Maria et Budelli, dans le dernier archipel dans le Nord avant les eaux françaises.

mercredi 29 juin 2022

Une certaine idée de la démocratie

C'est dit, on va changer la manière de faire de la politique, de mener la gestion du pays ; c'est fini les décisions d'en haut ; on va concerter, faire dans le consensus, éliminer les maladresses.

Une ministre toute fraîche désignée démissionne pour accéder au poste de présidente de l'assemblée. Ça s'appelle une gestion à court terme.

Un ancien ministre, lui qui tançait les députés chez eux et sans vergogne à l'époque de l'état d'urgence sanitaire, eh bien maintenant il est en charge des relations avec le parlement.

Le ministre de l'éducation nationale confie (confiait ?) ses enfants à une école privée pour les protéger.

Ce genre de liste (ici très réduite - je ne suis pas fidèle des infos) est drôlement efficace pour générer des écœurements de la part de personnes de tous bords politiques. Il suffit de choisir le récit d'opposition qui nous convient.

lundi 27 juin 2022

Cala Villamarina

Un fjord étroit qui remonte vers le Nord, un quai de blocs de granit un peu écroulé, quelques bâtiments pas encore vraiment ruinés, un terre plein poussiéreux comme point de départ de deux chemins. J'oubliais les restes de végétation qui ont gagné depuis l'abandon.

La cala Villamarina a un petit air de fin du monde. Nous y arrivons après avoir fait le tour de Maddalena par le Nord juste après un voilier en provenance d'Argeles. Eux aussi débarquent. Nous discutons un peu. Ils sont partis depuis une semaine, se sont tapé la traversée directe vers Bonifacio face au vent et à la mer pendant 60 heures de moteur inconfortables, prévoient Naples samedi.

Chaque équipage part de son côté. A droite, une ancienne rampe devait être équipée de rails pour descendre les blocs de granit retirés de l'ancienne carrière. Quelques machines rouillées, maintenant assiégées par la végétation, témoignent de la fin d'un passé industrieux. Tout semble s'être arrêté d'un coup à cause de la première guerre mondiale : la statue monumentale, l'extraction encore en cours.


Cette statue elle-même attend depuis un siècle qu'on veuille bien recoller les morceaux. 

Après quelques grimpettes sur les blocs, nous repartons de l'autre côté voir un vieux fort, un village de vacances au passé ambitieux (logements nombreux, petit port privé, terrains de tennis...). De loin, tout semble bien endormi.

Encore plus loin, de l'autre côté du bras de mer, la ville de la Maddalena, impressionnante d'urbanisme sur un si petit espace, ravitaillée par des bacs réglés comme des métronomes : toutes les demi heures, le montant et le descendant se croisent pile là, vers cette balise qui marque des dangers à l'ouest de l'île.

La source de ce flux, c'est Palau toute proche. On va comprendre cet après-midi que notre tranquillité ne tiendra pas face à l'afflux de plaisanciers.

Il fait chaud, lourd, humide et nuageux. Nous étions trois bateaux, nous voici huit en début d'après midi.




Anse Garibaldi

C'est une drôle d'ambiance ce soir. La nuit est tombée. Derrière, les lumières de Maddalena, l'île principale, urbanisée. Devant l'étrave, toute proche, l'île de Caprera, une réserve, quelques lumières se comptent : le musée Garibaldi, le héros de l'Italie unifiée a terminé sa vie aventureuse ici ; une lampe au fort qui domine le paysage, encore un musée Garibaldi ; un lampadaire isolé éclaire un ancien chemin vers une des deux retenues d'eau de l'île. Et puis les bateaux au mouillage, nombreux ce soir, une vingtaine avec leur lampe réglementaire et les équipages qui discutent.

Et les italiens peuvent discuter fort. Surtout qu'ils sont nombreux, sur des grands voiliers. Nous sommes le plus petit, tout petit au milieu des grands, un peu comme si nous nous étions trompes de cour, égarés parmi les grands.

La journée, il y avait les pneumatiques, les vedettes, leurs équipages venus pour le dimanche, pique nique et baignades, avec parfois la foule à bord, des familles entières, et ça rigole.

À terre aussi, la foule ne manque pas en journée. Les voitures se garent comme elles le peuvent le long du chemin d'accès. Les gens plagent au plus proche ou bien circulent sur le sentier avec glacières et pliants. L'intérieur est moins fréquenté. Nous ne croisons personne en montant aux étangs, des constructions de l'armée avec une station de traitement de l'eau. Pas sûr que tout soit parfaitement opérationnel.

Plus loin, quelques maisons, basses, plusieurs sont habitées, d'autres semblent n'avoir vu personne depuis longtemps.

Abandonné aussi le grand centre de vacances qui colonisait l'anse. Les paillottes se déplument, les ciments sont rongés par le temps, les pins seuls ont gardé de l'allure.


samedi 25 juin 2022

Un petit tour en Sardaigne

Porto Pozzo, c'est un bourg niché au fond d'un fjord profond sur la côte Nord de la Sardaigne. L'endroit n'est pas spécialement esthétique : au village originel se sont ajoutées les villas qu'on retrouvé dans n'importe quel lieu touristique, quelques restaurants et magasins. Le fond de l'anse est occupé par ces concessions qui tiennent lieu de port ici : des pontons flottants qui s'élancent moins vers l'eau depuis un terre plein poussiéreux. Chaque ponton correspond à peu près à une concession ; on a donc une cabane à terre pour faire office de bureau. Quand on ajoute un grand champ de bouées, on se retrouve avec la majorité de l'espace privatisée. Il nous reste quand même la place de mouiller un peu avant le port, sur trois mètres de fond d'herbes. Un fond qui ne m'avait pas laissé un bon souvenir : quand nous étions venus pour la première fois nous abriter d'un coup de vent d'Ouest, l'ancre n'avait pas accroché sur ce fond et nous nous avions dû nous réfugier tout au fond.

Aujourd'hui, le vent est moins fort. Nous sommes venus pour compléter nos provisions et prendre le temps de remplir notre demande de permis de circulation dans les îles de la Maddalena.

Parce qu'il nous faut un permis. Pour le prix, on peut parfois trouver une bouée libre sur laquelle s'accrocher quand le vent souffle. Mais nous allons passer plus d'une heure à nous débattre avec le formulaire d'inscription avant d'abandonner le téléphone et de sortir l'ordinateur qui se révèle bien plus adapté à ce site. 

Vendredi matin, prévision de vent d'ouest assez fort : direction l'île Caprera dont le grand mouillage du Sud est équipé de quelques bouées. Avec un peu de chance, on en trouvera une de libre.

Deux heures de navigation au moteur depuis Porto Pozzo et - chance - il y a une bouée pour nous. Amarrer le bateau en confiance nous permet de partir en balade dans l'île sans nous faire de souci quant à la tenue de l'ancre.

Elle est superbe, cette île, mais il faut parfois faire abstraction des bâtiments datant de la grande époque militaire des lieux. Près du mouillage, un grand hangar désaffecté évoque un ancien chantier naval avec son immense plan incliné. On peut imaginer les pires histoires bien gore derrière les grandes portes métalliques qui protègent des pigeons.

Maintenant, les lieux sont occupés par une grande école de voile. Toutes sortes d'embarcations évoluent sur le plan d'eau, les instructeurs turbinent et l'enseignement semble vraiment bien fait. La végétation du côté sud-ouest cache les bungalows d'hébergement. Au mouillage dans la baie, nous avons un peu l'impression d'être chez eux mais ils sont très accueillants.

Sur terre, eh bien les chemins sablonneux font un peu de tôle ondulée et réfléchissent la chaleur sur les pauvres marcheurs. Snif !

Le musée de Stagnali est gardé par deux chats pelés et n'a pas dû ouvrir depuis une décennie. Encore une cohorte de bâtiments militaires qui doivent encombrer l'administration. Stagnali, c'est aussi quelques maisons, une chapelle et un petit port pour les barques, face à l'île de la Maddalena qui, elle, est très urbanisée.

Nous passons la journée là, entre balades à terre et bricolages. Oui, c'est l'année des bricoles. Là, c'est la courroie de l'alternateur qui répand de la poudre noire. Hier, c'était le stop électrique de ce même moteur qui ne fonctionnait plus, la faute à un fil coupé. Un autre jour, il a fallu changer une batterie, ou coudre un nouveau harnais pour le hors bord. Ce harnais permet de le hisser sur le bateau avec l'aide d'un petit palan bien pratique.

D'accord, nous ne sommes pas trop à plaindre. D'ailleurs, ce matin, longer la côte est de Caprera nous a fait découvrir d'autres paysages. Nous n'étions jamais passés de ce côté. D'abord, au sud, les vestiges des exploitations de granit (il y avait des carrières un peu partout, et des quais de chargement), puis une côté très indentée et, en remontant vers le Nord, après avoir passé Coticcio, une pointe rocheuse sur laquelle des bâtiments étaient intégrés aux blocs rocheux avoisinants. Il fallait s'approcher pour confirmer qu'on avait là des constructions.

Nous avons fait le tour et sommes revenus dans la passe entre Maddalena et Caprera. Notre but est l'anse Garibaldi pour nous mettre à l'abri de l'Est prévu pour cet après midi.



jeudi 23 juin 2022

Partir de Campomoro

Demain, le temps sera bon pour franchir les Bouches de Bonifacio. Une petite cinquantaine de milles, une douzaine d'heures de navigation, peut être un peu moins.

En attendant, c'est le soir. La nuit est tombée sur le mouillage. Avec le nombre de bateaux rassemblés ici, les cris provenant d'un charter (catlante.com, encore - on en est à "chevaliers de la table ronde", depuis un bon moment déjà), l'ambiance commence à ressembler à celle d'un camping. Il faut croire que ce mouillage est un des plus fréquentés de Corse.

Il le mérite, c'est vrai, et pas seulement pour les eaux claires, les deux hameaux de la baie, l'épicier pas trop sympa et hors de prix, le petit quai de pêcheurs, la tour génoise et les villas disséminées dans la verdure. On pourrait ajouter les balades sur des sentiers bien entretenus, dont le tour de Punta Bianca et ses chaos de rochers aux formes qu'on dirait molles, évidées brutalement par l'érosion qui a creusé des coupelles ici, taillé des arêtes là, tenté parfois des élans d'équilibriste.

Alors partir. Demain matin. Tôt parce que la distance est longue jusqu'à.. Jusqu'où ? On décidera en cours de route, selon la houle, le vent ou nos envies.

mercredi 22 juin 2022

Campomoro

C'est la fête de la musique à Campomoro. Pour nous une occasion de rester un moment au mouillage, un jour entier plus exactement. Un après midi très chaud pendant lequel on se demande si on aura bien fait de rester.

Une tour génoise surveille le mouillage. De loin, elle a la forme des autres, ronde, des créneaux, une entrée qui nécessitait une échelle pour accéder directement au premier étage. Celle de Campomoro est restaurée, visitable, avec une cour clôturée d'un mur d'enceinte pas trop ridicule. C'est là que l'école de guitare de Propriano se produit, dans ce qu'on pourrait appeler la cour d'honneur à l'ombre des oléastres et de la tour.

Les gens se connaissent. Ils savent l'accident de celui qui s'est tranché le doigt avec un coupe haie. Ils connaissent les élèves. Ils bavardent. Nous nous faisons discrets dans notre coin.

C'est un peu loin des deux villages qui forment Campomoro. Des personnes âgées, cannées, voire double cannées, ont fait le trajet à petits pas par le sentier trop escarpé pour venir jusqu'ici. Nous sommes en hauteur et, si le chemin est bien tracé, il comporte de nombreuses marches et passe sous les genévriers, c'est agréable pour l'ombre et le spectacle de leur symbiose avec la pierre.

La pierre : vers le cap Bianca, c'est la fête des formes même si le temps est couvert et la lumière trop diffuse..





dimanche 19 juin 2022

J'sais pas quoi faire

Ben oui. Notre projet initial était la Corse côté Ouest et un bout de Sardaigne du Nord Ouest. Nous sommes en Corse où le temps est bien agréable au mouillage. Dans quelques jours, nous aurons de la houle, les vents s'orienteront autrement et nous devrons faire des choix. 

Pour l'instant c'est pas très net. D'autant que nous devons trouver une nouvelle batterie pour le panneau solaire, la précédente étant complètement hors service. Comme le panneau solaire alimente principalement le frigo, la situation est grave. Nous devrions être lundi à Propriano pour les courses/l'eau/une bouteille de gaz/la lessive/le plein de gasoil/ poser les poubelles. Oui, faire des mouillages n'a pas que des avantages. On accumule les déchets et on épuise les réserves depuis quelques jours.

Nous sommes bien passés à Calvi et à Cargèse mais notre mouillage était éloigné du bourg. Ajaccio ou Propriano nous permettraient de rester à quai le temps de quelques achats dans les environs.

Pourquoi éviter les ports ? On y trouve la sécurité d'un abri et on peut faire des rencontres, laisser le bateau le temps de visites, voire louer une voiture.

Mais d'abord nous n'avons pas les moyens de payer une centaine d'euros pour deux nuits, le temps qu'on peut rester assez souvent pour une escale. Et puis les rencontres nous plairaient davantage que la promiscuité. Enfin, et la Corse en est un exemple flagrant, nous nous posons au milieu de paysages magnifiques qui sont souvent des points de départ de chouettes balades.

Alors les ports, ça reste exceptionnel. Ce samedi matin, nous sommes partis de notre mouillage de la pointe de la Parata pour longer les îles Sanguinaires où nous aurions pu mouiller, là aussi dans un environnement assez grandiose. Ces lieux ayant servi de retraite de quarantaine pour les marins rentrant d'Afrique, j'imagine qu'ils ne devaient pas les révérer particulièrement. On ne distingue désormais que des murs et un enclos sous le phare, là où était construit un lazaret.

La traversée du golfe nous prendra plus de deux heures à la voile, doucement, jusqu'à l'anse Cacao. Je triche. C'est l'anse Cacalu mais je l'ai vue transcrite en cacao sur une carte et ça m'a plu. Ce nom va lui rester. Pourtant, rien ne fait penser au chocolat dans cette caldeira bien ronde bordée de parois abruptes couvertes de maquis. Pas sûr qu'on puisse descendre pour une balade vers la tour génoise proche ou sur la pointe de Castagna (châtaigne ?)

Ben si, on peut descendre. Il faut traverser la baie en annexe vers la pointe Ouest où on découvre même un petit renfoncement entre les rochers qui va faire office de port miniature pour notre pneumatique. De la, un sentier ombragé grimpe vers la tour génoise en travaux puis le chemin continue vers le cap. Les chênes lièges laisseront la place à des arbustes plus bas et bien tordus. Le temps ne doit pas toujours être si clément qu'aujourd'hui.

De retour au bateau, nous aurons des nouveaux voisins. La baie est courue ce weekend. Les gros catamarans Atalante.com sont en force.


mardi 14 juin 2022

L'anse de la Revellata


je ne connais même pas son nom. Pour moi, elle est associée à la pointe du même nom, surmonté du phare de la Revellata. Celui-là, on le distingue de loin. Avant la généralisation de l'utilisation du GPS, il était bien pratique ce phare. On se débrouillait pour arriver dans le tout petit matin, il nous tirait à bon port depuis le large.

Et puis juste après, une baie échancrait la côte qui n'en demandait pas tant. Le vent de sud ouest était canalisé entre les reliefs et, comme nous l'avons vécu hier, il ne faisait rien pour faciliter votre entrée, vous repoussait même. Mais une fois à l'intérieur, l'abri est sûr, et beau. 

On y retrouve côté ouest les reliefs arides habituels à la côte, sur lesquels le lesquels un maquis ras fait ce qu'il peut pour garder le terrain. Quatre maisons forment un hameau protégé par des bosquets plus ambitieux. Au sud, la plage. La guinguette qui la défigurait a disparu avec la musique qui l'accompagnait. Les riverains y ont gagné. Côté ouest, les dernières maisons de Calvi se cachent au milieu des pins, en hauteur. Le maquis y est plus dense. Le chemin qui offre un circuit aux VTT permet même de rares abris à l'ombre. Il fait chaud. Tout est tranquille.

Calvi est accessible, à moins d'une demi heure de marche. On y trouve en journée de cette mi juin des séniors en voyage organisé, des couples allemands avec enfants, des boutiques de souvenirs et des terrasses de cafés. Les couples sans enfants sont sur les chemins environnants. De la citadelle, ou, moins fréquenté, du cimetière, la vue est magnifique sur le golfe de Calvi. Le regard porte au loin sur le Cap Corse mais bute sur les montagnes qui barrent l'est. La Corse vous donne envie de randonnées et de balades routières.

Mais pour l'instant, nous sommes en bas, au ras de l'eau, ou bien nous sillonnons les sentiers avec les lézards et, coup de chance, une tortue pas si peureuse que ça.

Du côté de la Revellata, pas de chance : l'accès au phare est désormais interdit. Pourquoi ? Ce n'est pas affiché. Il est déjà interdit d'aller se balader au port du bas où des scientifiques ont réservé l'emplacement depuis... longtemps. Quand je serai député (quand je serai grand...), je proposerai une loi qui obligerait à argumenter les interdictions d'accès au domaine public. Voilà, c'est dit au cas bien improbable où un.e futur.e député.e reprendrait l'idée ?

En attendant, la promenade le long de ce grand doigt de roches, de sables et de maquis procure des suées et de superbes paysages vers Calvi, là-bas, et surplombe les échancrures de la côte en bas où de rares plages accueillent quelques baigneurs marcheurs.