jeudi 30 mai 2024

Refuge aux Lérins

Nous restons aux Lérins en attendant la coup de vent d'ouest qui devrait avoir lieu un peu plus loin sur notre route, vers les îles d'Hyères puis le cap Camarat et Saint Tropez. Le temps ne va pas être beau là-bas. Et ici ?
Ici, on ne sait pas encore très bien. D'après les fichiers gribs que nous consultons, le mauvais temps devrait passer un peu au sud mais ça peut varier et les gribs pourraient ne pas être très précis.
Les fichiers gribs montrent des résultats de calculs complexes de prévisions météorologiques, ceci sous forme de flèches montrant le vent attendu, disposées sur un maillage de la carte. 
Selon la provenance des calculs qui nécessitent des moyens assez lourds, les gribs sont plus ou moins détaillés, et à plus ou moins longue échéance. Bien entendu, les prévisions les plus lointaines sont moins précises que celles du lendemain. Les cartes locales peuvent prendre en compte les reliefs, certains fournisseurs prédisent l'état de la mer, et nous faisons notre cuisine dans tout ça en nous appuyant sur les bulletins de Météo France qui ont l'avantage d'être supervisés par des humains et non fournis sans filtre par des ordinateurs joufflus peu portés à l'humilité.
Toute cette prose pour signifier que nous ne partirons pas d'ici avant le weekend sauf s'il faut se mettre davantage à l'abri.
C'est le cas : nous décidons que le moment de faire la lessive et quemques courses est parfait et nous réservons une place pour la nuit de jeudi à vendredi au port de Golfe Juan.
C'est au fond du golfe du même nom, à un peu plus d'une heure de navigation depuis notre mouillage ; on y arrive en plein après midi ; il fait chaud.
Pas vraiment de visite à Golfe Juan qui ne nous a pas trop attirés seulement les douches, le lavomatique, le supermarché et un tour rapide autour du port sans originalité. Napoléon, Picasso, Jean Marais en souvenirs affichés, une ou deux maisons d'une époque d'avant les immeubles du front de mer, ça n'a pas suffi à nous motiver.

mercredi 29 mai 2024

Dernières nouvelles parfumées au gasoil

Je changerais bien la pompe à gasoil... C'est la réflexion du matin. Nous avons déjà nettoyé les filtres, ajouté un joint au cas où dans le décanteur lui-même, il me semble que la pompe représente le maillon faible de cette alimentation en carburant.

Quelques heures après, nous aurons fait une étape sans souci de moteur. C'est peut-être réparé ? En tout cas, le moteur tourne bien ; l'essai est concluant.
Nous sommes arrivés aux Lérins. Le temps est chaud, il y a du monde entre les îles pour profiter d'un temps estival. On se croirait en période de vacances.
Nous avons prévu de rester quelques jours ici, pour prendre le temps de laisser passer un épisode de vent d'ouest fort un peu plus loin. Cette région est assez souvent à l'abri des temps plus musclés qui règnent entre Saint-Tropez et la Camargue.

Ça nous donnera l'occasion de bricoler encore ! Cette fois, c'est l'électricité qui nous a joué des tours. La prise ou le circuit du pilote automatique, comment savoir ? En tout cas, il y a des faux contacts.

lundi 27 mai 2024

Entre Saint-Jean et Beaulieu

Ce que c'est beau ici, entre Saint Jean Cap Ferrat et Beaulieu. On serait tout à fait tranquilles sans le clapot généré par les multiples vedettes qui sillonnent la baie : c'est dimanche aujourd'hui.

La journée était prévue sans vent. Nous avons tenté d'exploiter le peu qu'on a trouvé pour venir ici mais le moteur devait faire la plus grosse part.
Devait parce qu'il s'est encore abonné à des baisses de régime et nous avons fait le trajet à une allure d'escargots et un peu aussi la boule au ventre. Parce qu'on parvient généralement à s'en sortir avec les voiles quand il y a du vent, d'accord, mais ici la navigation est compliquée par le peu de vent et le clapot provoqué par les bateaux petits et gros.
Certains sont immobiles : dans la rade de Monaco, une cinquantaine de gros yachts meublaient l'espace. Mais il y a tous ceux qui bougent, et je n'évoque pas les hélicoptères incessants gênants seulement par leur bruit.
Quand on pense qu'on est en 2024, à l'orée d'une prise de conscience des problèmes climatiques, et on a ici la vitrine du grand n'importe quoi d'avant.
Donc, le clapot, et notre avance toute lente sans vent et le moteur au ralenti parce qu'il n'y avait qu'à ce régime qu'il acceptait de ne pas caler. Un plaisir.
Un plaisir aussi de passer l'après midi les mains dans le gasoil pour tenter une énième réparation. On va voir demain ou mardi quand il s'agira de continuer vers l'ouest. Nous avons décidé de rentrer en prenant notre temps, comme si on pouvait d'ailleurs avoir un autre rythme.

dimanche 26 mai 2024

Menton, le matin

Menton, ce matin, quand on la contemple depuis la mer : des blocs pastels verticaux, serrés les uns contre les autres pour mieux grimper sur la colline. Le soleil illumine une mosaïque de façades poussées en hauteur, certaines ne sont pas assez larges pour avoir plus d'une fenêtre à chacun de leurs six ou sept étages. Quelques originales manquent de couleur, elles sont rares.

 
Là haut, les cloches battent huit heures sans s'essouffler, ce n'est pourtant pas la cathédrale qui domine cette ville mais étrangement le cimetière.
Et le tourisme : les rues en pente sur la colline ont gardé leur esthétique, le front de mer a concentré les installations touristiques et le vieux port devant lequel nous sommes au mouillage.
Un paquebot de croisière déverse régulièrement des visiteurs sous la surveillance de policiers ; il doit y avoir ici une sorte de douane éphémère installée sous une toile du quai d'accueil.
La vieille ville attire. Menton est bien plus grande, elle touche même l'Italie. Le front de mer est long, bordé d'immeubles alignés jusqu'au port de plaisance moderne. Et du côté ouest, Menton n'est pas différente d'autres villes côtières. Ce ne sont pas ces quartiers qui intéressent les croisiéristes.
On préfère la superbe carte postale dont les traits sont davantage accusés quand la lumière du matin durcit et les ombres sont plus marquées. Dans la chaleur qui s'impose, les ruelles restent fraîches mais elles grimpent dur et les calades sont parfois glissantes. Un passage se révèle une impasse, un autre creuse un immeuble pour devenir une rue, la ville a été reconfigurée à maintes reprises et son aspect labyrinthique en témoigne encore.
On dit que les centenaires vivent à pieds, les escaliers et les pentes les entretiennent autant que la médecine. Je ne connais pas les statistiques du coin mais le terrain d'entrainement est disponible, à condition qu'il reste des habitants autochtones malgré le nombre de locations saisonnières.
J'ai eu l'impression qu'il subsistait une vie locale. Notre visite est trop rapide pour aller au delà de la carte postale, nous sommes des touristes.

samedi 25 mai 2024

Le port de Sanremo

 


Elle a sa logique dans cette ville aux rues étroites mais c'est une organisation qui nous surprend un peu. Le matin, nous avons droit aux transferts des camions poubelles : les petits viennent alimenter les gros. C'est étonnant, bruyant, ça laisse parfois quelques traces liquides et ça dure longtemps mais, surtout, c'est sur notre quai que ça se passe, tout près, à une cinquantaine de mètres, entre sept et huit heures, au moins, parce qu'il arrive que les petits se fassent attendre.


Le quai, c'est aussi le parking de la ville, le quai des bateaux de pêche, les petits avec un marché occasionnel, et les gros chalutiers qui sont plus loin vers l'entrée. Et nous sommes au milieu de tout ça, à nous amarrer comme on peut sur des restes d'anneaux rouillés ou de vieilles chaines. L'équipement est rustique mais accueillant : nous avons droit à trois jours de franchise.


Le port est très grand, en deux parties. Nous sommes dans la partie publique ; une moitié de l'espace est privée, ressemble davantage aux marinas modernes. Du côté public, les nombreux bateaux résidents sont sur des pontons flottants. Et on trouve notre quai, les pêcheurs, des clubs nautiques, d'aviron, de dériveurs, et un gros chantier dans un espace encombré. Des anciennes cales de halage, j'ai l'impression qu'il n'en reste qu'une employée. Elle est occupée par un gros yacht juché sur le traineau qui a permis de le sortir de l'eau.


Il y a de la vie sur ce port. Il faudrait en reparler aux amis qui ont reçu ici une voiture sur le pont de leur voilier. Le conducteur a un peu loupé sa manœuvre et il s'agit du premier constat entre un bateau et une voiture dont j'ai entendu parler. C'était la nuit, un peu d'excitation, une manœuvre ratée, mais un réveil brutal pour les navigateurs endormis ; ça n'a pas été facile à résoudre sur le moment, et le bateau a dû subir quelques réparations.


Sanremo, c'est vivant, un peu sale, parfois bruyant, on aime bien.

Moteur

 Après deux heures de fonctionnement, on distingue les premiers signes de baisses de régime. La réparation n'a sans doute pas fonctionné, et c'est confirmé par un ralentissement assez brutal jusqu'au ralenti avant la reprise.

Ce n'est pas la peine de se dire que tout fonctionnait avant le changement de l'élément filtrant du filtre décanteur et son nettoyage. Des idées qui imagineraient que nous aurions pu laisser le bocal comme il était. Une règle serait sans doute de toucher le moins possible.

Donc on a changé l'élément, on a démonté et nettoyé le filtre décanteur lui-même et le démarrage a été très compliqué. Le gasoil arrive en trop petite quantité ?

Nous avons aussi vérifié l'arrivée de gasoil depuis le réservoir, soufflé dans les tuyaux et la prise d'air. Pas mieux. Mais le gasoil arrive bien.

Il arrive même sur les isolations du compartiment du moteur, les odeurs sont là pour en témoigner. Ça, c'est notre maladresse pendant les manipulations.

Il nous reste à :

  • Nettoyer le tamis bien qu'il ne semble pas spécialement encrassé
  • Changer le filtre à gasoil, au cas où...
  • Et après ?

Nous allons tenter ça dans la journée à Sanremo.

 

[suite]

Peut-être avons-nous trouvé la panne ? Il semblerait que le tamis conserve une couche d'air. Il y a un souci d'étanchéité "quelque part", alors on commence par nettoyer le tamis et on re ferme bien soigneusement puis on resserre soigneusement toutes les connexions. Remplissage, démarrage du moteur pour évacuer l'air et… il semble que le niveau ne baisse pas dans le bocal. Va-t-on pouvoir se réjouir à l'idée d'une réparation ?

mercredi 22 mai 2024

Beaulieu

C'est un temps de Méditerranée. D'abord, il fait soleil pour le cliché. Du point de vue du bateau, c'est un peu plus compliqué.

Alors voilà :
 - Un vent assez fort de Sud-Ouest va durer plusieurs jours. Conséquences : il faut se mettre à l'abri du vent et de la mer.
 - La mer, ce sont les vagues du vent d'abord mais aussi la houle qui se forme. Et la houle prend puissance quand le vent dure. Elle peut durer plus longtemps que le vent lui-même. Elle peut aller où le vent ne va pas.
 - Mais les reliefs de la côte ont aussi leur influence. Dans un système de sud ouest, on peut avoir des vents d'est le long des côtes élevées. C'est le cas à Beaulieu.
 
Résumons nous du point de vue du bateau : je me mets à l'abri du vent de sud ouest au cas où il arrive jusqu'ici mais surtout je me protège de la houle de sud ouest qui le fera pas de cadeaux. Ce faisant, je m'expose au contre courant d'est très probable.
C'est le cas aujourd'hui. Nous avons passé la nuit au mouillage mais nous rejoignons le port pour être tranquilles et pouvoir nous balader à pieds sans nous inquiéter pour le bateau. D'autant que le port est sympathique, il a une place pour nous, et il n'est pas cher.
Conclusion : aujourd'hui balades à pieds sur les hauteurs de la ville et les falaises, tranquillité, lessive et douches. Ça fait du bien.

lundi 20 mai 2024

La rade de Villefranche

L'an dernier, nous y avons rencontré un intermittent du spectacle qui travaillait au festival de Cannes. Son bateau n'est pas là. Il doit être au boulot.

C'est le moment du festival. La preuve en est la fréquentation des super yachts dans la région. Ils étaient devant Cannes, on les voyait un peu partout à l'ouest du Cap d'Antibes, certains nous ont remués à leur passage pendant qu'on naviguait face au vent, et il en reste encore ici, dans la rade de Villefranche où ils sont venus mouiller. Ils sont partout ; l'étude de leur reproduction serait intéressante.
Quant à nous, nous sommes arrivés au terme d'une étape au moteur, face au vent d'est, tout au moteur. Ce n'est pas ce qui nous plaît le plus mais nous devions rejoindre des abris contre les vents prochains. Lundi de Pentecôte, c'est est au programme, modéré. Mardi, ce sera sud-ouest, bien plus soutenu. La rade de Villefranche sera trop rouleuse pour qu'on reste ici avec la mer pour berceau énergique - trop énergique !
Deuxième point à solutionner, le moteur n'est pas complètement en forme, à en juger pas certains ralentissements. Au programme de lundi : démontage du premier filtre à tamis, nettoyage de la durite qui vient du réservoir de gasoil et de la prise d'air, des fois que la panne vienne de là, des fois qu'on s'ennuie en passant une journée complète sans patauger dans les hydrocarbures.
Est-ce que ces bricolages d'entretien amélioreront la situation ? En tout cas, le bateau sent à nouveau le gasoil qu'on a répandu en démontant. C'est modérément agréable.
D'autant que nous devrons fermer les hublots. Il va pleuvoir en fin d'après-midi quand nous serons en visite à terre et on rentrera en annexe sous l'averse avec toute la rade à traverser. On est arrivés saucés.
L'orage gronde un peu. C'est surtout la brume qui nous étonne : nous ne sommes pas habitués.
Ce soir, c'est calme et humide. Il faudra bouger demain matin avant l'arrivée du sud-ouest.

samedi 18 mai 2024

Mécanique

Ça tient en quelques lignes mais ça nous a occupés jusquà 15 heures.

Notre filtre à gasoil semblait sale. Des dépôts s'étaient accumulés dans la cuve transparente et nous avons envisagé le nettoyage et l'échange de l'élément filtrant. C'est facile à envisager mais nous avons passé longtemps au changement lui même parce qu'il a fallu négocier quelques fuites de gasoil au remontage. La faute à des joints toriques trop anciens et des mécaniciens peu compétents. Entre les joints à trouver/changer et des démontages successifs, la matinée était passée. Il faut dire que rien n'est vraiment accessible dans le compartiment moteur.
Et puis le moteur n'a pas démarré. Ce n'est pas faute de purger encore et encore, de vérifier l'électro vanne et de purger encore mais le réamorçage ne marchait pas et on ne savait plus ce qu'on pourrait tenter jusqu'à l'idée de lui balancer une giclée de "start pilot". Après quelques toux difficiles, des calages, des ralentissements malvenus, l'engin a enfin accepté de fonctionner. Ouf ! C'est bien beau Saint-Raphaël, mais autant être libres d'en partir...
Torticolis assuré : toutes les photos sont désorientées.

vendredi 17 mai 2024

Vers Saint Raphaël

Ce matin à Port Man, du calme, du soleil et une promesse de vent pour tout à l'heure. Direction Saint Raphaël à une trentaine de milles.

Après une heure de moteur à longer l'île du Levant, voici le vent, de l'arrière, faible d'abord puis plus muscle à mesure qu'on approche le cap Camarat, une falaise prolongée de quelques récifs malsains qu'on doit soigneusement arrondir.
Le cap Camarat sépare deux mondes. A l'ouest, autour du petit cap Lardier, un monde encore assez sauvage, des exploitations agricoles, des sites touristiques assez discrets. Au Nord, c'est la zone de Saint Tropez, jolie, célèbre, trop célèbre, trop fréquentée.

C'est aussi une région de courses de bateaux : on y rencontre du vent. Nous en avons assez et filons à plus de 6 noeuds avec une seule voile. C'est sportif, la barre est parfois dure à tenir, ça avance bien.
Dommage qu'il n'y ait pas de place pour nous au vieux port de Saint Raphaël. Nous devons nous rabattre sur Santa Lucia et, de sportive, l'étape devient agitée. Nous voici côté au vent et surtout aux vagues qui nous malmènent d'un bord sur l'autre. Rangements assurés dans le bateau, par contre, nous ne préparons riens sur le pont pour l'entrée dans le port. Eh oui. Il va falloir amarrer le bateau avec des cordes (aussières), éviter de taper sur les voisins grâce à des protections (défenses). Rien de tout ça n'est prêt et c'est dans une improvisation complète qu'on prend notre place dans le vent. Pas simple.

Les places visiteurs sont au bout du bout, près de l'entrée, où ça bouge encore un peu avec la mer, les toilettes éloignées mais l'endroit assez calme. C'est précieux un vendredi soir.

jeudi 16 mai 2024

Décision

Après quelques jours à Porquerolles, nous avons profité de la renverse du vent pour faire une grosse étape : si, si , si, quelques trois heures de route pour faire un peu plus de 10 milles, soit une moyenne d'à peu près 3,5 noeuds, à peine plus rapides qu'un randonneur sur les chemins ! Mais il n'y avait pas tellement de vent...

Port Man, c'est une profonde échancrure de la côte nord de Port Cros, presqu'à la pointe, à côté du fort du même nom, rénové et invisitable. Il se dit qu'il est loué pour un siècle par Yann Arthus Bertrand, le célèbre photographe.
Port Man c'est très joli, enchâssé dans la forêt, avec une plage au fond largement recouverte par des banquettes épaisses de posidonies échouées, un ponton, et une maison discrètement chic.
Port Man c'est aussi un mouillage à surveiller, trop profond, avec une accroche de l'ancre bien moyenne, des rafales qui tombent des reliefs en tourbillonnant, trop de visiteurs pour avoir suffisamment de place, on n'y est jamais complètement tranquilles dans des temps instables comme ceux que nous avons. Alors pas de balades trop longues sur les magnifiques chemins environnants, on n'abandonne pas le bateau trop longtemps, des fois qu'une rafale le bouscule trop.
Il n'y a pas tellement de réseau non plus, juste assez pour étudier un peu la météo des jours prochains et tenter de définir un début de programme. Ce serait de l'est, vers l'Italie. Nous sommes passés deux fois de suite par l'ouest de la Corse et un changement serait bienvenu. Par contre, le vent va nous imposer de nous mettre à l'abri durant quelque jours prévus de vent d'est.

En attendant, on prend le frais à Port Man. En face, la lumière du soleil couchant illumine Héliopolis sur l'île du Levant où nous ne sommes jamais allés. L'abri est mauvais, la plus grande partie de l'île est militaire, la ville est naturiste. Nous n'avons jamais eu l'occasion ou l'envie de nous arrêter, toujours sur un départ vers un ailleurs plus lointain.

mercredi 15 mai 2024

A l'abri

Le vent a soufflé d'est toute la journée avec des averses, un ciel couvert qu'on imaginerait placé bien plus nord, du côté de l'Écosse ou l'Irlande plutôt que sur les îles d'Hyères. C'était le jour des bricolages électriques : des heures pour solutionner un faux contact et une connexion cassée.

Ce soir, c'est l'orage qui nous tourne autour avec des éclairs et des coups de vent soudains qui font gîter le bateau dans ses rappels sur la chaîne. La mer bouge. La pression est bien descendue, nous sommes sur le trajet de la dépression. Pas sûr que le tonnerre nous aide à nous endormir !mm
Le bateau bouge toute la nuit. Le sommeil en est un peu dérangé mais le mouillage est sûr. Malgré l'optimiste de Météo France, le vent est toujours là au matin mais il semble se calmer vers huit heures.
Nous avons depuis hier deux météos légèrement différentes. Pour les unes , le temps d'est limité à mardi, laissera rapidement la place à des vents variables puis d'ouest. Dans ce camp, Météo France et OpenWRF, un serveur de cartes météo alimenté par un passionné français et compétent.
Dans l'autre camp qui prévoit l'est jusqu'à mercredi soir, OpenSkiron alimenté par l'université d'Athènes.
Il en existe d'autres, des entreprises privées comme Météo Consult ou des institutionnels europeens ou nationaux : ECMWF, ICON, GFS... Même Météo France produit plusieurs sortes de cartes plus ou moins détaillées, pour des périodes plus ou moins longues. Les progrès accomplis sont considérables, demandent de grosses puissances de calcul et nous permettent de nous mettre à l'abri. C'est chouette.
Tiens je vais essayer ECMWF. Résultats entre deux : le vent diminue mais reste d'est toute la journée.
Réponse dans quelques heures.