samedi 25 mai 2024

Le port de Sanremo

 


Elle a sa logique dans cette ville aux rues étroites mais c'est une organisation qui nous surprend un peu. Le matin, nous avons droit aux transferts des camions poubelles : les petits viennent alimenter les gros. C'est étonnant, bruyant, ça laisse parfois quelques traces liquides et ça dure longtemps mais, surtout, c'est sur notre quai que ça se passe, tout près, à une cinquantaine de mètres, entre sept et huit heures, au moins, parce qu'il arrive que les petits se fassent attendre.


Le quai, c'est aussi le parking de la ville, le quai des bateaux de pêche, les petits avec un marché occasionnel, et les gros chalutiers qui sont plus loin vers l'entrée. Et nous sommes au milieu de tout ça, à nous amarrer comme on peut sur des restes d'anneaux rouillés ou de vieilles chaines. L'équipement est rustique mais accueillant : nous avons droit à trois jours de franchise.


Le port est très grand, en deux parties. Nous sommes dans la partie publique ; une moitié de l'espace est privée, ressemble davantage aux marinas modernes. Du côté public, les nombreux bateaux résidents sont sur des pontons flottants. Et on trouve notre quai, les pêcheurs, des clubs nautiques, d'aviron, de dériveurs, et un gros chantier dans un espace encombré. Des anciennes cales de halage, j'ai l'impression qu'il n'en reste qu'une employée. Elle est occupée par un gros yacht juché sur le traineau qui a permis de le sortir de l'eau.


Il y a de la vie sur ce port. Il faudrait en reparler aux amis qui ont reçu ici une voiture sur le pont de leur voilier. Le conducteur a un peu loupé sa manœuvre et il s'agit du premier constat entre un bateau et une voiture dont j'ai entendu parler. C'était la nuit, un peu d'excitation, une manœuvre ratée, mais un réveil brutal pour les navigateurs endormis ; ça n'a pas été facile à résoudre sur le moment, et le bateau a dû subir quelques réparations.


Sanremo, c'est vivant, un peu sale, parfois bruyant, on aime bien.

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