dimanche 26 mai 2024

Menton, le matin

Menton, ce matin, quand on la contemple depuis la mer : des blocs pastels verticaux, serrés les uns contre les autres pour mieux grimper sur la colline. Le soleil illumine une mosaïque de façades poussées en hauteur, certaines ne sont pas assez larges pour avoir plus d'une fenêtre à chacun de leurs six ou sept étages. Quelques originales manquent de couleur, elles sont rares.

 
Là haut, les cloches battent huit heures sans s'essouffler, ce n'est pourtant pas la cathédrale qui domine cette ville mais étrangement le cimetière.
Et le tourisme : les rues en pente sur la colline ont gardé leur esthétique, le front de mer a concentré les installations touristiques et le vieux port devant lequel nous sommes au mouillage.
Un paquebot de croisière déverse régulièrement des visiteurs sous la surveillance de policiers ; il doit y avoir ici une sorte de douane éphémère installée sous une toile du quai d'accueil.
La vieille ville attire. Menton est bien plus grande, elle touche même l'Italie. Le front de mer est long, bordé d'immeubles alignés jusqu'au port de plaisance moderne. Et du côté ouest, Menton n'est pas différente d'autres villes côtières. Ce ne sont pas ces quartiers qui intéressent les croisiéristes.
On préfère la superbe carte postale dont les traits sont davantage accusés quand la lumière du matin durcit et les ombres sont plus marquées. Dans la chaleur qui s'impose, les ruelles restent fraîches mais elles grimpent dur et les calades sont parfois glissantes. Un passage se révèle une impasse, un autre creuse un immeuble pour devenir une rue, la ville a été reconfigurée à maintes reprises et son aspect labyrinthique en témoigne encore.
On dit que les centenaires vivent à pieds, les escaliers et les pentes les entretiennent autant que la médecine. Je ne connais pas les statistiques du coin mais le terrain d'entrainement est disponible, à condition qu'il reste des habitants autochtones malgré le nombre de locations saisonnières.
J'ai eu l'impression qu'il subsistait une vie locale. Notre visite est trop rapide pour aller au delà de la carte postale, nous sommes des touristes.

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