samedi 26 juillet 2025

Autour d'Ise

 


C'est vrai que nous sommes désormais proches de la mer. Nous changeons donc de panneau d'alarme. C'est maintenant le tsunami dont il faut se méfier  et nous verrons régulièrement des panneaux de mise en garde. Ici, la plage est bordée par un mur assez haut pour espérer arrêter les vagues.
A un quart d'heure de notre logement, Futanni Okitama (j'ai des difficultés pour relire mes notes alors il se pourrait bien que je glisse par ci par là une sorte de fôte d'orthographe) : c'est un lieu célèbre pour ses deux rochers reliés par une corde nouée.
La route pour y aller, eh bien elle n'a rien de particulier. Il n'y a pas trop de circulation, les environs sont ceux d'une banlieue pas spécialement reluisante, quelques usines dépérissent, et des immeubles plus soignés annoncent notre arrivée.
C'est d'abord un temple qui nous accueille avec un échafaudage de saké offert par des entreprises ou des particuliers.; Après un portail, le chemin passe sur le quai pour déboucher sur ce point de vue.





Ces îlots et leur consécration attirent des visiteurs qui viennent s'incliner ici. Chacun prend son tour pour honorer les dieux en frappant dans les mains et en priant brièvement parce que les autres attendent.
Les autres, ils ne vont pas voir notre deuxième visite, très voisine. Hinji Tsukan est une ancienne grande auberge qui a été transformée en musée au début du siècle. Nous avons de la chance, le musée va fermer bientôt pour six ans de réfection. Il attirera peut-être davantage ? Nous étions seuls ou presque.








Les lieux sont d'une grande beauté. Les chambres et salles diverses semblent bien conservées (peut-être pas si bien que ça si on ferme les visites pour faire des travaux ?), les extérieurs particulièrement soignés, l'ensemble laisse une impression de luxe tranquille.
A l'entrée, deux jardiniers soignent les pins à la main et au sécateur. C'est un travail minutieux qui n'avance pas bien vite.


Devant, la plage n'est pas tellement fréquentée. Des groupes d'enfants, bonnets rouges et ceinture bleue, semblent prêts pour la baignade. Il s'agira plutôt d'une gym ordonnée qui ne nous a pas semblé très drôle.



Il n'y a pas grand monde sur la plage samedi matin. Il fait pourtant (très) chaud. De vieilles cartes postales suggèrent une affluence bien plus importante.


Nous partons vers Toba et surtout Mikimoto pearl island où nous espérions vaguement apercevoir des traces des Ama, ces pêcheuses en apnée de la région. Il n'en resterait plus beaucoup, elles ont vieilli et nous n'en verrons aucun signe. Pas plus que nous n'irons sur l'île où se trouve un musée de la perle huitrière. Rien que prendre le petit pont couvert qui y mène nous coûterait plus cher qu'un repas habituel au restaurant.
Alors ce sera restaurant - cher parce que nous allons goûter à la célèbre crevette d'Ise, et nous ressortirons mitigés. Oui, on a goûté meilleur que ces langoustines grillées. Mais Pavel se régale, c'est peut-être le prix qui ne passe pas trop pour nous, mais Do avait choisi un plat moitié moins cher avec des morceaux de différents poissons crus qui nous a semblé aussi intéressant.


La façade de notre restaurant, sur la droite ; les pêcheurs qui rangent leurs caisses à gauche, et, cachées, les bijouteries proposent des perles montées à des prix souvent raisonnables.


En arrière des bâtiments, côté route, les architectes n'ont pas fait trop d'efforts, et il a fallu mettre des couleurs sur les murs pour tenter d'égayer un peu l'atmosphère, quitte à décorer aussi la boite aux lettres.


Nous quittons la mer Pour retrouver des temples en hauteur. La péninsule est montagneuse et la petite route qui nous permet de gagner en altitude au milieu des forêts est sinueuse et payante. C'est la Ise Shina Skyline qui nous mènera au sommet du mont Hasama à surplomber la côte.
En attendant, le premier arrêt est pour le temple Kongoshoji que nous aborderont du côté du cimetière. Enfin, est-ce un cimetière, ou alors ce sont peut-être des défunts éloignés qu'on honore ici avec des grandes planches de bois gravées ? On trouve parfois un objet personnel accroché à la planche : une paire de lunettes démodées, une canne, un sac à main... et des fleurs au sol.


En face, les ouvriers de la menuiserie font une pose.


En haut, la vue est à 360 degrés.  Les nuages ajoutent à l'esthétique. Certaines des îles sont habitées.


Au début du vingtième siècle, l'empereur est monté ici dans son palanquin. Il a tellement aimé la vue qu'il a fait installer une pierre dressée et gravée.


Les visiteurs sont assez nombreux, d'autant que la route attire les motards, les badauds peuvent profiter de deux magasins et l'espace ne manque pas pour promener ses chiens.
Les chiens peuvent être dorlotés. Il est possible de les voir se faire promener en poussette, coiffés d'une casquette pour les protéger du soleil.


Le temple de la montée procure de chouettes points de vue.


Enfin, nous allons au sanctuaire shinto Jingu où nous trouvons la foule, la vraie, avec plein de monde, des rues commerçantes, de l'organisation avec des parkings pour les voitures, d'autres pour les bus, et une armée de plantons armés de bâtons de circulation pour fluidifier le trafic.


Il est interdit de photographier les bâtiments. Par contre, le parc est très beau avec une partie jardinée et une futée très développée.



Certains arbres sont protégés (je crois) par une carapace de bambou.


Quelques bâtiments annexes aux toits de chaume s'incorporent avec le temps dans la milieu forestier.


A côté du parc, la rue commerçante est très fréquentée avec toutes sortes de magasins de souvenirs, de gadgets et en plus grand nombre, quelque chose à manger parce que c'est le principal. On sert le citron dans une boutique jaune et les vendeuses sont habillées en jaune.


Pour être resté un moment devant ce restaurant  de rue, je sais comment il est difficile de résister aux odeurs de cuisine.


La viande de bœuf 100% used m'a beaucoup amusé.


Voilà, fin des visites pour aujourd'hui. C'était facile : tous ces lieux étaient distants de moins d'un quart d'heure de voiture. Nous avons pu prendre notre temps.
Retour à la maison dans la circulation d'Ise que nous quitterons demain pour aller plus au sud.



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