Que peut-on raconter en premier quand on débarque à Narita ? L'aéroport de Tokyo est éloigné de la mégapole et, pour ce qu'on en distinguait depuis nos places dans l'allée centrale, les hublots de l'avion laissaient entrevoir du vert, des forêts, des rizières, des villages. Après l'atterrissage, l'évacuation des centaines de passagers du vol s'est régulée en de longues cohortes de bipèdes patients (encore) devant les bornes pour scanner les passeports, les visages et les empreintes digitales. Ceux qui n'étaient pas trop à l'aise, ceux qui n'avaient pas fait leur déclaration d'entrée en ligne bénéficiaient de l'aide de préposés attentifs et anglophones. Les autres se sont essentiellement adressés à des machines pour les formalités d'entrée.
Les grands couloirs équipés de tapis roulants et les halls d'accueil passés, nous voici lâchés avec, comme tout le monde, le besoin de retirer de l'argent liquide à un distributeur. Puis il faut faire de la monnaie à partir du billet de 10 000 yens (un peu moins de 60 €). Ce sera à un petit kiosque voisin. Un petit libre service où l'homme est caché derrière son comptoir mais de bon service. Il doit indiquer comment répondre à cet écran trop japonais, glisser le billet dans la fente, recevoir pièces et billets. C'est toute une manipulation qui nous deviendra plus accessible dans ce monde où l'opérateur humain donne parfois l'impression d'être au service de la machine.
Encore un distributeur pour recharger notre carte de transport (seulement en argent liquide) puis le choix du moyen de transport pour foncer vers Tokyo à presque deux heures de rail : il y aura des hésitations et des changements de ligne.
Nous quittons le monde souterrain de Narita pour un paysage bien vert, des hameaux aux maisons aux toits lourds d'ardoises, des rizières, des forêts. La ville, elle commence où ? Il y aura des immeubles, l'habitat devient plus dense, nous sommes en ville, mais pas encore à Tokyo encore très éloignée vers l'ouest.
Les passagers se succèdent : lycéens ou lycéennes aux uniformes différents selon leurs établissements, poupées chapeautées gantées enrobées de tons crème, ouvriers aux vestes de travail réfrigérées par de petits ventilateurs intégrés, anonymes ou élégants tout un monde à l'attitude discrète nous côtoie tandis que nous luttons vaguement contre le sommeil.
Changer de train, prendre le métro, puis sortir de la gare, remonter à l'air libre et y trouver la chaleur après les espaces climatisés. Do et son téléphone nous mènent par des rues de plus en plus étroites. On tourne, on marche, on arrive à proximité, on hésite un peu entre plusieurs entrées avant de trouver la bonne allée un peu encombrée par des trottinettes électriques en location, la clé, la porte. Dedans, il fait chaud en ce début d'après-midi ; lancer la clim.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire