lundi 8 mai 2023

Porquerolles


Où peut-on bien se réfugier un weekend du 8 mai sur cette côte ? Porquerolles ne semble pas trop bien placé dans la hiérarchie des hypothèses quand on se demande où éviter la cohue. Mais voilà, malgré les visiteurs qui débarquent par milliers, malgré les vélos à terre et les bateaux sur mer  par centaines, malgré notre prévention contre les tarifs infligés aux touristes, Porquerolles c'est vraiment beau et il y a de la place.

Alors ce sera ici que nous passerons quelques jours d'abord parce que le vent est contre nous pour aller plus loin et que nous n'avons pas envie de toujours  naviguer au moteur (c'était bien la peine de le réparer !). Et puis les balades y sont belles.


Ce matin, nous avons marché sur les cimes (si, si !), sentier escarpé dans les forêts avec de belles échappées visuelles sur les alentours, huit kilomètres de pur plaisir pédestre au départ de la plage d'argent où un restaurant attend sur la plage les navigateurs aisés. Les verres à pied sont déjà disposés sur les tables en terrasse quand nous passons à l'heure du café. C'est vraiment chouette et dispendieux.


Plus à l'intérieur, les vignes à l'abri des lisières. Le pin maritime et surtout l'eucalyptus forment un cocon protecteur pour les coteaux dont l'exposition semble très bonne avant un trop gros réchauffement climatique. Un grand chemin carrossable va presque jusqu'à la crique du Brégançonnet, le petit Brégançon, parce que le grand, c'est plus loin, vers le Langoustier, et il y a un fort restauré qui s'affiche de loin dans des teintes orangées. Il y a aussi la petite île sur laquelle nous sommes allés voir les goélands à notre arrivée.

Mais là, maintenant, c'est le retour vers le village par notre sentier des cimes, le sol traversé par les racines des arbres, la vue sur le continent ou le large dans les trouées de la végétation.

Le chemin longe les bâtiments du Parc national ; je me demande toujours ce que pensent les habitants de telles structures :  une débauche de moyens proche du colonialisme ? Une administration avec laquelle il faut bien composer ? Un outil nécessaire pour préserver l'environnement ? Un peu tout ça à la fois ?

Donc retour au village, à la foule qui se prépare à déjeuner. Les boules de glaces attirent Nadine (trois euros), les fruits ont été cultivés un à un, à la pétanque on rigole bien. Pas désagréable comme ambiance, mais sans doute bien lourde à supporter sur le temps long.

Et le moteur de l'annexe ? Ca y est. L'air de Porquerolles ? Il n'a pas démarré quand nous sommes arrivés, avant-hier. Mais nous avions une arme secrète, un argument auquel il n'a pas résisté : nous lui avons fait cadeau d'une bougie neuve. Il s'est bien fait désirer un peu et puis il s'est lancé, tout content, tout fier. Il fonctionne. Quand on disait qu'on aimait bien Porquerolles !

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